RDC : évacuation de plus de 1 300 soldats et policiers de Goma vers Kinshasa

12:5016/05/2025, vendredi
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Des femmes passent devant une position militaire de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans la banlieue de Goma, le 2 février 2025.
Crédit Photo : ALEXIS HUGUET / AFP
Des femmes passent devant une position militaire de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans la banlieue de Goma, le 2 février 2025.

La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé jeudi avoir terminé l'évacuation de plus de 1 300 membres non armés des Forces armées de la RDC (Fardc) et de la Police nationale congolaise (PNC), qui s'étaient réfugiés dans ses bases à Goma à la suite de la prise de la ville par les rebelles du M23, fin janvier dernier.

Cette opération d'envergure a été menée avec l'appui logistique de la Monusco, en coordination étroite avec le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), a précisé la mission onusienne dans un communiqué. Les personnes évacuées ont été transportées en toute sécurité vers Kinshasa.


"Malgré un contexte opérationnel extrêmement difficile, la Monusco et tous les partenaires ont travaillé jour et nuit pour assurer le succès de cette opération très sensible"
, a déclaré Vivian van de Perre, cheffe par intérim de la Monusco.

De son côté, la présidente du Cicr, Mirjana Spoljaric, a souligné l'importance du rôle d'intermédiaire neutre dans les situations de conflit :
"Cette opération illustre à quel point le rôle d'intermédiaire neutre est important et irremplaçable lors des conflits armés, que ce soit en Afrique ou ailleurs".

Elle a également exprimé l'espoir que cette démarche ouvre la voie à d'autres initiatives humanitaires :
"J'espère que cette opération permettra de faciliter d'autres accords humanitaires susceptibles de réduire les tensions et les souffrances des populations de l'est de la RDC. Ces premières mesures, ainsi qu'un plus grand respect du droit international humanitaire, peuvent contribuer à créer un environnement plus propice à une véritable chance de paix".

Lancée le 30 avril, l'opération a nécessité le déploiement de huit convois terrestres, 46 voyages par hélicoptère et 23 par avion, selon les chiffres communiqués par la Monusco.

"Traverser des zones contrôlées par différents acteurs armés, et encore sujettes à des combats comme c'est le cas entre Goma et Lubero, sont des étapes délicates, qui nécessitent un dialogue et un suivi constant en vue d'obtenir des garanties de sécurité solides"
, a expliqué Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du Cicr à Goma.

"Le résultat est à la hauteur. Cette opération a permis aux personnes acheminées vers Kinshasa de reprendre contact avec leurs familles, et aussi, nous l'espérons, de réduire les tensions dans la ville de Goma"
, a-t-elle ajouté.

Les militaires et policiers évacués avaient trouvé refuge dans les installations de la Monusco après la prise de Goma par des rebelles du M23 (également appelés AFC/M23), à la fin du mois de janvier dernier.

Pendant plus de trois mois, la mission onusienne affirme avoir assuré leur protection, leur hébergement, ainsi que leur prise en charge sanitaire et alimentaire.


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