Des millions d'internautes iraniens sont poussés à utiliser des messageries locales, comme Ita et Rubika, en remplacement des géants WhatsApp et Instagram, victimes des restrictions drastiques imposées sur internet.
Les Iraniens ne font pas exception lorsqu'il s'agit de passer des heures à surfer et s'exprimer sur les plateformes de réseaux sociaux.
Le pouvoir a notamment suspendu, pour une durée plus ou moins longue, les accès à des VPN (réseau virtuel privé) utilisés par des dizaines de millions de personnes mais aussi de très nombreuses entreprises.
Parallèlement, il a encouragé les internautes à migrer vers les applications iraniennes, qui bénéficient d'un soutien de l'Etat.
Mais Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention d'établir un bureau en Iran.
Si mon VPN le permet
Pour attirer les internautes, le gouvernement a commencé à déplacer certains services administratifs en ligne vers les plateformes nationales.
Si vous étiez un Iranien, que feriez-vous si vous ne pouviez vous inscrire à l'université qu'avec l'une de ces applications?
Mansour Roghani, 65 ans, employé municipal à la retraite, reconnaît pour sa part ne pas avoir besoin des applications locales.
J'utilise plutôt Telegram et WhatsApp et, si mon VPN me le permet, je consulte Instagram.
Afin d'accélérer la transition, le ministère des Télécommunications a interconnecté quatre plateformes nationales, permettant à leurs utilisateurs de communiquer entre eux.
L'objectif global des autorités est de finaliser le réseau national d'internet - le NIN (National Information Network) -, qui est achevé à environ 60%. A terme, il devrait permettre aux plateformes nationales de fonctionner même lorsque les accès au réseau mondial sont inaccessibles, selon M. Zarepour.
Pour le gouvernement, il s'agit, au-delà des raisons de contrôle internes, de se prémunir contre les cyberattaques provenant de l'étranger, comme l'Iran en a été victime ces dernières décennies.