Le géant américain des semi-conducteurs Nvidia a de nouveau largement dépassé les attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé, confirmant que l'élan donné par l'intelligence artificielle (IA) générative ne se dément pas.
Le groupe de Santa Clara (Californie) a dégagé un bénéfice net de 14,9 milliards de dollars, plus que septuplé par rapport à la même période de l'an dernier (+628%), selon un communiqué publié mercredi.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur de référence à Wall Street, le bénéfice ressort à 6,12 dollars, très au-delà des 5,65 dollars anticipés par les analystes.
Ses concurrents directs, mais aussi les mastodontes de l'IA générative comme Amazon, Microsoft ou Alphabet, qui cherchent à développer leurs propres semi-conducteurs, sont lancés à sa poursuite. Mais cette société créée initialement pour améliorer le graphisme des jeux vidéos garde, pour l'instant, plusieurs longueurs d'avance.
Durant son premier trimestre comptable, qui va de fin janvier à fin avril, Nvidia a ainsi surfé sur sa croissance dans les centres de données (data centers).
Ces derniers étaient déjà à l'origine de la révolution de l'informatique à distance (cloud computing) et sont devenus plus indispensables encore pour héberger les capacités de calcul nécessaires à l'IA générative.
Les semi-conducteurs fournis à ce secteur ont pesé près de 87% du chiffre d'affaires du groupe, la division ayant plus que quintuplé ses revenus en un an (+422%).
"A défié la gravité"
En l'état, le développement des grands modèles d'IA générative, qui permettent de répondre à des demandes en langage courant, nécessitent néanmoins une quantité d'énergie considérable.
Les livraisons du Blackwell devraient intervenir plus tard cette année, a indiqué le groupe.
En marge des résultats, Nvidia a annoncé une division par dix de ses titres, "pour rendre l'action plus accessible aux employés et aux investisseurs". La cotation des nouvelles actions émises débutera le 10 juin.