
Ces derniers jours, de nombreux internautes se sont indignés de la présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l’ONU, alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt international. Plusieurs raisons expliquent pourquoi il n’a pas été arrêté.
Tout d’abord, le mandat d’arrêt international visant Netanyahu n’est pas encore validé et il n’existe pas de police internationale. Ce sont les États qui doivent exécuter les décisions de la Cour pénale internationale (CPI), faute de quoi ils manquent à leurs obligations internationales. Par exemple, la France avait permis par le passé à Netanyahu de survoler son espace aérien, malgré le droit international. Interpellé par la députée de La France insoumise Mathilde Panot, le président Macron n’avait jamais répondu aux accusations. Cela montre que le droit international n’est pas automatique, mais dépend de la volonté politique des gouvernements.
Ensuite, tous les États ne reconnaissent pas la CPI, dont les États-Unis. Washington ne coopère donc pas avec la Cour et ne remettra jamais Netanyahu à La Haye.
De plus, les chefs d’État et de gouvernement participant aux travaux de l’ONU bénéficient d’une immunité diplomatique et ne peuvent être arrêtés sur le sol new-yorkais. Pour que Netanyahu puisse être arrêté, il aurait fallu qu’il survole l’espace aérien d’un pays reconnaissant la CPI et disposé à exécuter la décision de la Cour.
Craignant une arrestation, Netanyahu a dû prolonger son vol de 4 heures, cumulant 13 heures de trajet, en contournant plusieurs pays, dont la France. Officiellement, Paris n’avait pas prévu de l’arrêter, mais les tensions persistent depuis la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Ce détour montre que Netanyahu vit dans la crainte d’une arrestation et sent que l’étau se resserre contre lui. Même les médias israéliens ont qualifié ce voyage d’« humiliation pour tous les Israéliens » et ont critiqué le coût supplémentaire de 50 000 dollars pour le contribuable.
Au final, Netanyahu a prononcé son discours devant une salle quasiment vide, les autres délégations ayant quitté les lieux. Ce voyage a donc révélé l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale.
Pendant ce temps, des haut-parleurs ont été installés autour de la bande de Gaza pour forcer les Palestiniens à écouter son discours depuis l’ONU, rappelant les pratiques de propagande d’Hitler. De plus, Netanyahu s’est comparé aux nazis dans son discours en demandant : « Est-ce que les nazis ont demandé aux juifs de partir ? », Comme si c’était gentil de demander à un peuple de quitter volontairement sa terre, sinon de se faire tuer.