
Quelque 76 000 policiers et gendarmes seront déployés ce jeudi 2 octobre à travers la France, dont 5 000 dans la capitale et sa proche banlieue.
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a détaillé un dispositif composé d’environ 30 000 policiers et 37 000 gendarmes, épaulés par des unités mobiles — CRS et escadrons de gendarmerie — pour sécuriser les cortèges et prévenir d’éventuels débordements. Le préfet de police Laurent Nuñez a confirmé qu’à Paris et dans l’agglomération, 5 000 agents seront mobilisés.
Les secteurs mobilisés couvrent largement la fonction publique, les transports ferroviaires, l’éducation, la santé et les services postaux et télécoms. Des perturbations sont annoncées sur certaines lignes TER et Transiliens, des blocages de lycées sont signalés, tandis que des services municipaux ou hospitaliers pourraient fonctionner au ralenti.
Contexte politique et social
Pour rappel, les syndicats entendent dénoncer à la fois le projet de budget 2026 et l’absence de mesures fortes pour la revalorisation des salaires, la création d’emplois dans les services publics, la défense des retraites et une fiscalité plus juste. Ils réclament aussi un réinvestissement massif dans l’éducation, la santé et les infrastructures, ainsi qu’un partage différent des richesses par une taxation accrue des hauts revenus et des dividendes.
Cette journée d’action s’inscrit dans un climat politique tendu : L'ancien premier ministre, François Bayrou, affaibli, a été renversé par un vote de défiance à l’Assemblée, ouvrant la voie à la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon. Son gouvernement, dont la composition n’a pas encore été dévoilée, est attendu au tournant alors que les contestations sociales s’intensifient.