Transports en Côte d’Ivoire: L’option gbaka

La rédaction avec
13:269/02/2024, vendredi
MAJ: 9/02/2024, vendredi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Romuald Vissoh / Nouvelle Aube
Le gbaka est un minibus taxi qui collecte ses clients le long des routes de la Côte d'Ivoire.

Les déplacements dans la ville d’Abidjan constituent souvent un casse-tête pour les étrangers. Les télé-taxis coûtent souvent un peu cher. Du coup, la seule alternative qui s’offre aux Ivoiriens et étrangers est le car rapide appelé gbaka.

Tobi, la vingtaine est un apprenti gbaka. Il se fait remarquer par tout le vacarme qu’il fait en tapant le minibus. Quand il tape une fois le véhicule, il passe un message au conducteur.
"Quand je donne les coups à la portière, c’est pour demander au chauffeur de s’arrêter"
, explique-t-il.

Le gbaka est un minibus taxi qui collecte ses clients le long de la route. Ces clients sont pour la plupart du temps postés aux abords des chaussées.

Dans la sous-région ouest africaine, on trouve le gbaka au Sénégal et au Bénin. A Dakar, il est appelé "Car rapide Ndiaga Ndiaye". A Cotonou, son nom est "Tokpa-Tokpa".


Un job difficile…


Yéo est un conducteur de gbaka à Abidjan. La quarantaine, il est père de famille et doit vivre de son métier.
"C’est compliqué pour moi. Parfois, je roule sans repos 24h/24"
, se plaint-il.

Celui qui se tue à la tâche est souvent mal rémunéré.
"Il arrive que je gagne 500 F à la fin de ma journée. De même, il arrive aussi que je rentre avec 20.000F
", détaille-t-il.

L’autre difficulté qui taraude l’esprit de Yéo peut être regroupée dans les tracasseries policière et associative. Les agents de la police nationale et le syndicat font des contrôles réguliers assortis de pénalités et sortent des rangs des chauffeurs de gbaka, les non-détenteurs de permis de conduire et les véhicules dépourvus de pièces administratives.

Le gbaka est une activité dans laquelle l’on côtoie les risques constamment. Le code de la route est foulé aux pieds. Les apprentis gbaka, par leurs agissements, sont vus dans la société comme des divorcés sociaux. La reconversion qu’envisage Yéo est de regagner le camp des conducteurs de taxi-télé puisque le gbaka l’épuise.


Par Romuald Vissoh

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