Le CHP tente de faire émerger un héros d’un maire accusé de corruption

Le pays fait face à de nombreux enjeux internationaux. Le Forum diplomatique d'Antalya est un processus durant lequel les enjeux mondiaux sont discutés et de nombreux sujets, dans lesquels la Türkiye joue un rôle important, sont abordés. Alors que la Türkiye, modèle de centralisation des États-nations, est suivie de près par les pays européens, elle se retrouve face à un principal parti d’opposition qui semble indifférent à ce qui se passe dans le monde.

Depuis la fin du système à parti unique représenté par İnönü, et l’arrivée d’Adnan Menderes au pouvoir grâce aux élections libres, le CHP a toujours considéré comme illégitimes tous les partis arrivés au pouvoir. Pour les écarter, il a validé tous les coups d'État possibles, et même collaboré avec les puissances occidentales, qu'il a considérées comme légitimes.

L’opposition faite à Adnan Menderes, Turgut Özal, Necmettin Erbakan et Recep Tayyip Erdoğan n’a jamais changé de nature. Le CHP, se voyant comme une structure destinée à l’éternelle domination, a toujours considéré chaque parti lui prenant le pouvoir non seulement comme un concurrent, mais comme un ennemi direct.

Une enquête a été lancée à l’encontre d’Ekrem İmamoğlu et de ses proches sur des soupçons de corruption.

Les arguments du CHP, tels que celui-ci, peuvent être multipliés. À première vue, ces discours peuvent sembler justifiés, mais ils reposent tous sur des bases extrêmement fragiles.

Parlons-en directement: Une mairie se gagne avec des publicitaires, elle se dirige avec des technocrates et des bureaucrates. À la Municipalité Métropolitaine d’Istanbul (IMM), qui a clôturé une grande époque, à l’exception de Murat Ongun et Necati Özkan, nous n’avons pas entendu parler d’autres noms techniques connus du grand public. En revanche, sous la présidence de M. Erdoğan, au moins quarante noms techniques sont devenus connus du public, et beaucoup d’entre eux ont occupé des postes ministériels.

Ces deux publicitaires ont détourné le président de son objectif dès le premier jour en lui soufflant l'idée de candidater à la présidence. Il semble que le président ait été assez réceptif à cette proposition. Avant même d’avoir posé une seule pierre à Istanbul, un livre intitulé "Le Voyage du Héros" a été publié.

Lorsque vous commencez à gérer une mairie d’État, personne ne vous demande ce que vous faites, ni à qui vous attribuez quels contrats. On suppose que les tâches sont effectuées selon les règles, et le processus est validé par le contrôle de la Cour des comptes. Cependant, si des mouvements financiers extraordinaires ou des soupçons d'irrégularités apparaissent, la justice entre en jeu.

Bir soruşturma ancak ciddi delillerle açılır. Kamuoyunun bildiğinden kat kat fazla belge ve kanıtın olduğu düşünülmektedir. 850 milyar lira bütçesi ve 30’a yakın iştiraki olan bir kurumu yönetirken bırakın kötü niyetli olmayı; ihmal etseniz dahi ciddi bir çürümeye neden olabilir.

Une enquête ne peut être ouverte qu'avec des preuves solides. Il est supposé qu'il existe bien plus de documents et de preuves que ce que le public connaît. Lorsqu'on gère une institution avec un budget de 850 milliards de lires et près de 30 participations, il ne suffit même pas d’être malintentionné; même par négligence, cela peut entraîner une grave dégradation.

Les mairies de Beykoz, Şişli et Beşiktaş ont rapidement été impliquées dans des accusations de corruption. L’une des municipalités est accusée d’avoir recouru à des méthodes irrégulières, dans l’urgence, pour tenir ses promesses faites pendant la campagne électorale.

Il est également prétendu que, dans certaines grandes dépenses, les entreprises organisatrices ayant des contrats avec la mairie ont fait réaliser les travaux par de vrais prestataires, mais ont utilisé de fausses factures pour constituer la couverture nécessaire.

L'ancien vice-président du groupe de l'IMM, Tevfik Göksu, a déclaré que sous la présidence de Kadir Topbaş, les appels d'offres avaient été attribués avec une réduction de 17 %, tandis que sous la présidence d'Ekrem Bey, ce taux était tombé à 1 %. À vous de calculer le préjudice public résultant d'une telle situation.

Les problèmes de circulation à Istanbul, le besoin d'espaces verts, le risque sismique, entre autres, sont encore en partie gérés grâce aux projets réalisés dans le passé. Les investissements en infrastructure sous la présidence de Kadir Topbaş permettent encore aujourd'hui à Istanbul de tenir le coup. Cependant, il est difficile de dire que l'actuelle administration se soucie réellement de la population d'Istanbul.

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