Sam Altman, PDG d'Open AI.
Meta aurait proposé des primes individuelles à la signature dépassant 100 millions de dollars à de nombreux employés d’OpenAI, afin de renforcer ses équipes spécialisées dans l’intelligence artificielle générative, a affirmé Sam Altman, directeur général de la start-up basée à San Francisco.
En plus de ces bonus astronomiques, le groupe californien aurait proposé des salaires annuels équivalents, également supérieurs à 100 millions de dollars, à certains ingénieurs ciblés.
"C’est dingue"
, a commenté Sam Altman, interrogé dans le podcast
"Uncapped"
, animé par son frère Jack Altman.
"Je suis vraiment content que, jusqu’à présent, aucun de nos meilleurs éléments n’ait décidé d’accepter"
, a-t-il ajouté, précisant que
"beaucoup de gens"
avaient été approchés.
Meta n’a pas immédiatement réagi à ces déclarations.
Meta peine à rattraper son retard dans l’IA
Meta peine à rattraper son retard dans l’IA
Malgré ses investissements massifs dans l’IA, Meta est souvent considéré comme un acteur secondaire dans la course à l’intelligence artificielle, notamment face à OpenAI ou Google DeepMind. Son dernier modèle de langage Llama 4, dévoilé en avril, a reçu un accueil mitigé en raison de performances jugées inférieures dans plusieurs domaines, notamment la génération de code.
Pour redynamiser sa stratégie IA, Meta a annoncé un investissement de plus de 14 milliards de dollars dans Scale AI, une entreprise spécialisée dans la préparation et l’étiquetage de données, étape clé pour entraîner des modèles d’IA performants.
Vers une “superintelligence” chez Meta ?
Vers une “superintelligence” chez Meta ?
L’opération s’est accompagnée de recrutements ciblés, notamment le PDG de Scale AI, Alexandr Wang, qui rejoindra Meta. L’entreprise prévoit la création d’un nouveau laboratoire dédié au développement d’une superintelligence, une IA théoriquement capable de surpasser les capacités cognitives humaines.
Mais selon Sam Altman,
"les gens pensent qu’OpenAI a de meilleures chances de développer la superintelligence, et peut-être d’atteindre une valorisation supérieure à celle de Meta".
Il critique par ailleurs la méthode agressive de recrutement de Meta:
"Cette stratégie d’offrir un pont d’or comme seule motivation ne crée pas une super culture d’entreprise."
Des médias américains rapportent également que des cadres de Scale AI auraient reçu des offres salariales annuelles à neuf chiffres.
"Il y a beaucoup de choses que je respecte chez Meta"
, a conclu Sam Altman.
"Mais je ne pense pas qu’ils soient bons en matière d’innovation."
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