Les entreprises suisses pourraient délocaliser davantage avec la montée du protectionnisme

18:1213/05/2025, Salı
AFP
Le logo du fabricant suisse de produits pharmaceutiques et de médicaments Novartis sur un bâtiment à Bâle.
Crédit Photo : GABRIEL MONNET / AFP
Le logo du fabricant suisse de produits pharmaceutiques et de médicaments Novartis sur un bâtiment à Bâle.

Les entreprises suisses pourraient accélérer leurs délocalisations à mesure que le protectionnisme mondial s’intensifie, avertissent les économistes d’UBS, qui pointent les effets indirects des droits de douane sur la croissance à long terme de l’économie helvétique.

Selon une étude réalisée par la banque auprès de 800 entreprises suisses, la moitié des entreprises générant plus de 10 % de leur chiffre d’affaires à l’export envisagent de nouveaux débouchés, un tiers envisageant de s’implanter sur les marchés où leurs produits sont vendus.

Ce chiffre grimpe à 50 % pour les entreprises tournées vers les États-Unis, qui jugent une implantation locale
"probable"
, contre 30 % pour celles axées sur le marché européen.

"Seule une PME sur quatre"
envisage cependant cette option, contre 40 % des grandes entreprises, précise l’étude, en raison de ressources limitées pour les plus petits acteurs, qui ne peuvent pas toujours ouvrir de nouveaux sites de production à l’étranger.

Réalisée en mars, juste avant l’annonce par la Maison-Blanche de nouveaux droits de douane dits réciproques, cette enquête reflète déjà les inquiétudes croissantes du tissu économique suisse, fortement dépendant du commerce international.


"L’économie suisse, avec son petit marché intérieur et ses faibles ressources en matières premières, est tributaire du libre-échange"
, rappellent les auteurs du rapport.

Investissements massifs aux États-Unis


Depuis la publication de cette étude, des géants suisses comme Novartis et Roche ont annoncé des investissements records aux États-Unis.


Bien que les produits pharmaceutiques n’étaient pas ciblés par les hausses de droits de douane, Novartis a décidé d’augmenter ses investissements de 23 milliards de dollars sur cinq ans, suivi de Roche, qui a annoncé 50 milliards de dollars sur la même période.

"Ce type de délocalisation peut à terme avoir un impact sur le potentiel de croissance de l’économie suisse"
, a mis en garde Maxime Botteron, économiste chez UBS Wealth Management, lors d’une visioconférence.

Prévisions économiques revues à la baisse pour 2025


Dans l’immédiat, UBS prévoit un ralentissement de la croissance suisse en 2025, avec un PIB attendu en hausse de 1 % (corrigé des effets d’événements sportifs), contre 1,5 % avant les annonces protectionnistes du mois d’avril.


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