Des Tunisiens brandissent le drapeau palestinien et scandent des slogans lors d'une manifestation pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, à Tunis, le 20 juillet 2025.
Plusieurs centaines de Tunisiens ont participé à une marche populaire à Tunis, dimanche soir, dénonçant la famine et le blocus imposés à la bande de Gaza par la guerre d'extermination israélienne qui dure depuis 21 mois.
La marche a été organisée par la Coordination de l'action commune pour la Palestine en Tunisie, sous le slogan
"Ne laissez pas Gaza pour compte. Si nous restons en retrait, nous leur serions redevables devant Dieu"
, en réponse à l'appel de la résistance et du mouvement mondial contre la famine à Gaza.
La marche, à laquelle ont participé des centaines de personnes, portant des drapeaux palestiniens et tunisiens et des banderoles de la résistance, a démarré place de la République et a traversé les rues de la capitale, Tunis, en direction de l'avenue Habib Bourguiba.
Les manifestants exigeaient la levée du blocus de Gaza et l'ouverture des points de passage pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire.
Ils scandaient :
"Ouvrez les points de passage. Gaza est détruite par la famine et les massacres" ; "Le peuple veut mettre fin à la famine"
;
"La levée du blocus est impérative"
et "
Arrêter le génocide est un devoir".
Au cours de la marche, plusieurs manifestants tambourinaient sur des casseroles vides, geste symbolique incarnant la réalité de la famine vécue par les Palestiniens de Gaza.
Ils ont également scandé des slogans de soutien au peuple palestinien face au génocide dont il est victime, notamment :
"La résistance se poursuit face au traître et à l'occupant"
,
"Pas de paix, pas de négociations, pas de reconnaissance"
,
"Du sang arabe, de l'honneur arabe"
et
"Al-Aqsa, nous sommes là pour vous".
En marge de la marche, Ghassen Henchiri, membre de la Coordination de l'action commune pour la Palestine et de la Flottille de la fermeté du Maghreb, a déclaré :
"Aujourd'hui, en réponse à l'appel de la résistance et à celui d'Abou Ubaida (porte-parole des Brigades al-Qassam), nous, au sein du Comité de coordination, avons appelé à l'action dans la capitale et dans toutes les villes tunisiennes".
Henchiri a indiqué à l'agence Anadolu :
Nous manifestons partout en Tunisie, pour dénoncer le génocide et la famine dont notre peuple est victime à Gaza.
"Aujourd'hui, nous voulons dire qu'il nous est impossible de laisser notre peuple à Gaza et en Palestine subir les abus, la famine et le génocide"
, a-t-il ajouté.
Le membre de la coordination a estimé que
"les scènes que nous voyons aujourd'hui à Gaza sont inhumaines. Les gens meurent non seulement sous les armes, mais ils tombent aussi de faim dans la rue"
.
Il a souligné que
"les peuples libres du monde et le peuple honorable de Tunisie doivent répondre à l'appel de la responsabilité, du devoir et de la résistance".
"Dans ce contexte, le comité de coordination a manifesté aujourd'hui et, dans les prochains jours, nous lancerons la Flottille de la fermeté du Maghreb et engagerons un dialogue direct avec l'ennemi sioniste. Nous mettrons tout en œuvre pour briser le siège de Gaza"
, a-t-il poursuivi.
Henchiri a conclu en déclarant :
"Nous ne renoncerons pas à la levée du siège. C'est le moins que nous puissions faire, et c'est notre responsabilité en tant que peuples. Nous devons l'assumer. La volonté du peuple est invincible. Le peuple palestinien triomphera et nous briserons le siège".
D'autres marches ont eu lieu dans plusieurs villes tunisiennes organisées à l'appel de la coordination, auxquelles ont participé des centaines de Tunisiens à Bizerte (nord), Nabeul, Sousse, Ksar Hellal (est), Kairouan (centre), Sfax, Gabès, Zarzis, Médenine et Kébili (sud), pour protester contre le génocide en cours et la famine à Gaza.
Dimanche, le nombre de victimes palestiniennes en quête de nourriture dans les centres d'aide américano-israéliens s'élevait à
"995 martyrs, 6 011 blessés et 45 disparus"
, selon un communiqué du bureau des médias de Gaza, dressant le bilan des morts, des blessés et des disparus parmi les civils affamés, depuis le 27 mai 2025.
Depuis le 2 mars 2025, Israël a fermé tous les points de passage de la bande de Gaza et empêché l'entrée de l'aide alimentaire et médicale, provoquant une famine dans la Bande.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, commet un génocide à Gaza, faisant plus de 200 000 victimes, entre morts et blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus.
Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et la famine a fait de nombreuses victimes.
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