À Yaoundé, les imams camerounais prient pour la paix à l’approche des élections

La rédaction
16:0012/08/2025, mardi
MAJ: 11/08/2025, lundi
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Franck Péraise Mballa / Nouvelle Aube
À deux mois de la présidentielle du 12 octobre, le Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun (CIDIMUC) organise à Yaoundé une conférence nationale pour prier et sensibiliser à la paix, au vivre-ensemble et à la stabilité du pays.

Alors que l"élection présidentielle camerounaise se profile pour le 12 octobre prochain, le climat national reste chargé. Face à cette réalité, les voix religieuses s’ élèvent. À Yaoundé, au Musée National, le Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun (CIDIMUC) a organisé une conférence nationale de deux jours, placée sous le signe de la paix et de la stabilité.

"Nous rendons grâce à Allah pour tout. Nos prières, nos supplications vont à la paix, à la stabilité du Cameroun, et à la sécurité de tous."

Dans une ambiance recueillie au musée national de Yaoundé, une cinquantaine d'imams et dignitaires musulmans, venus des dix régions du pays, se sont relayés à la tribune.
Au cœur des échanges, un thème à la croisée du spirituel et du politique : "Paix et stabilité avant, pendant et après les élections au Cameroun et grande prière pour la paix au Cameroun".

Un message clair alors que la crise anglophone continue de préoccuper. Pour Sheick Abba Oumar, imam de la mosquée d’Essos à Yaoundé et représentant du CIDIMUC pour la région du Centre,
"la paix est la perle la plus rare dans toute communauté. À chaque événement national, le CIDIMUC prend position pour encourager le développement et la cohésion. Le moment est venu de conscientiser, de cultiver la paix et le vivre-ensemble"
.

Depuis 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont secouées par un conflit armé, nourri par des revendications indépendantistes. À cela s’ajoutent les discours politiques de plus en plus virulents à l’approche du scrutin, un cocktail qui inquiète. Mais les leaders religieux, eux, veulent agir en amont. Et pour le Sheick Haroun Rashid Yousuf, imam de Miles-17 à Buea, dans le Sud-Ouest :
"Nous sommes réunis pour réfléchir à comment préserver la paix dans notre pays et pour prier ensemble, avant, pendant et après l’élection présidentielle"
.

Alors que les projecteurs se braquent peu à peu sur le Cameroun, les dignitaires religieux entendent jouer leur rôle de médiateurs.
Pour eux, la foi ne doit pas être un refuge passif, mais un moteur d’apaisement et de dialogue dans une nation fragmentée. Le CIDIMUC prévoit ainsi de multiplier les actions de sensibilisation dans les mosquées et les communautés, avec une ambition claire, faire en sorte que le bulletin de vote ne devienne jamais un facteur de violence.

Par
Franck Péraise Mballa

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