
Le nouveau Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a annoncé jeudi la suppression de plusieurs structures administratives, dont plusieurs délégations interministérielles, dans le cadre de la nouvelle mission gouvernementale baptisée "État Efficace", visant à réduire les dépenses publiques dans un contexte de dette nationale en forte hausse.
Premières suppressions annoncées
Sur proposition de la mission "État Efficace", Sébastien Lecornu a acté la suppression immédiate de trois délégations interministérielles : celle chargée du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, celle aux restructurations d’entreprises — dont les compétences seront reprises par la Direction générale des entreprises —, ainsi que celle en charge des grands événements sportifs, désormais intégrée à la direction des sports du ministère concerné.
Le coordinateur national aux mobilités pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, placé auprès du ministère des Transports, verra également son poste supprimé, tout comme le délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique, dont la suppression est prévue au 1er octobre 2025.
Selon Matignon, les textes réglementaires formalisant ces décisions seront publiés « dans les prochains jours ».
Contexte budgétaire tendu
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de crise budgétaire. Le précédent Premier ministre François Bayrou a perdu un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, après avoir tenté de faire adopter un cadre budgétaire pour 2026 visant 44 milliards d’euros d’économies.
Le président Emmanuel Macron a donc nommé Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, au poste de Premier ministre, avec la mission de mener des consultations politiques en vue de former un nouveau gouvernement capable de porter une nouvelle loi de finances.
Les négociations autour du budget sont devenues un point de tension central de la vie politique française. En décembre dernier, l’échec à faire adopter le budget 2025 avait provoqué la chute du gouvernement de Michel Barnier, suite à une motion de censure commune portée par les partis de gauche et d’extrême droite.