
Les députés allemands ont adopté jeudi, avec des mois de retard, le budget 2025, entérinant l'endettement accru du pays pour muscler sa défense notamment face à la menace russe.
Ce vote ne résout cependant pas les nombreux désaccords entre les conservateurs du chancelier Friedrich Merz et leurs alliés de circonstances sociaux démocrates, qui doivent encore s'entendre sur les budgets 2026 et 2027 dans un contexte de marasme économique et de tensions géopolitiques croissantes.
Le Bundestag a également voté la mise en place du fonds spécial pour les infrastructures vieillissantes, entre routes, ponts et réseaux internet défaillants, et la transition climatique, autorisé à emprunter jusqu'à 500 milliards d'euros sur 12 ans.
Plus de 37 milliards d'euros sont disponibles dès cette année, dont 12 milliards pour le réseau de transport allemand.
Depuis son arrivée au pouvoir début mai, le gouvernement de coalition entre conservateurs (CDU-CSU) et sociaux-démocrates (SPD), emmené par Friedrich Merz, a abandonné des années de prudence budgétaire.
Pour le gouvernement, le plus dur reste à concilier les promesses de changement avec les compromis sociaux requis par le partenaire social-démocrate.