Les FSR ont tué 300 femmes lors des deux premiers jours suivant leur entrée à El-Fashİr, selon une ministre soudanaise

18:382/11/2025, dimanche
MAJ: 2/11/2025, dimanche
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Après la prise de contrôle de la ville de Fashir, chef-lieu de l'État du Darfour-Nord, dans l'ouest du Soudan, par les Forces de soutien rapide (FSR) le 26 octobre, plus de 62 000 personnes ont été déplacées en raison des combats qui ont éclaté dans la région. Les personnes qui ont fui Fashir ont rejoint la ville d'Al Dabbah, dans le nord de la province. Les déplacés internes soudanais vivent dans des conditions difficiles.
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Après la prise de contrôle de la ville de Fashir, chef-lieu de l'État du Darfour-Nord, dans l'ouest du Soudan, par les Forces de soutien rapide (FSR) le 26 octobre, plus de 62 000 personnes ont été déplacées en raison des combats qui ont éclaté dans la région. Les personnes qui ont fui Fashir ont rejoint la ville d'Al Dabbah, dans le nord de la province. Les déplacés internes soudanais vivent dans des conditions difficiles.

La ministre d’État soudanaise au Bien-être social, Salma Ishaq, a révélé samedi à Anadolu que les Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 300 femmes au cours des deux premiers jours suivant leur entrée dans El-Fashir, capitale de l’État du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan.

"Les FSR ont tué 300 femmes durant les deux premiers jours de leur entrée à El-Fashir",
a déclaré Ishaq, ajoutant que les victimes avaient été
"soumises à des agressions sexuelles, des violences et des actes de torture".

La ministre a précisé que
"toute personne quittant El-Fashir en direction de Tawila (au Darfour-Nord) court un risque, car la route El-Fasher–Tawila est devenue une véritable route de la mort".

"Des familles se trouvent encore à El-Fashir, où elles continuent de subir des enlèvements, des tortures, des humiliations et des violences sexuelles"
a-t-elle poursuivi.

Ishaq a souligné que
"ce qui s’est passé à El-Fashir relève d’un nettoyage ethnique systématique, un crime majeur dont tout le monde se rend complice par son silence".

Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fashir et commis des
"massacres"
contre les civils, selon des organisations locales et internationales, alors que de nombreuses voix alertent sur un risque d’enracinement de la partition géographique du Soudan.

Mercredi, le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), a reconnu que des
"violations"
avaient été commises par ses forces à El-Fashir, affirmant que des comités d’enquête avaient été mis en place.

Depuis le 15 avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR sont engagées dans une guerre que les médiations régionales et internationales n’ont pas réussi à arrêter.


Le conflit a fait 20 000 morts et plus de 15 millions de déplacés internes et réfugiés, selon les rapports des Nations unies et de sources locales.


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