Les soutiens de la Palestine appellent au boycott du groupe Carrefour, implanté en Palestine occupée

12:2622/01/2024, lundi
MAJ: 22/01/2024, lundi
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Les campagnes de boycott contre Carrefour s'intensifient pour dénoncer le soutien de l'enseigne française à l'armée israélienne qui massacre les Palestiniens de Gaza et de Palestine occupée.
Crédit Photo : AA /
Les campagnes de boycott contre Carrefour s'intensifient pour dénoncer le soutien de l'enseigne française à l'armée israélienne qui massacre les Palestiniens de Gaza et de Palestine occupée.

La guerre menée par Israël sur la Bande de Gaza provoque de nombreuses manifestations, partout dans le monde, où les soutiens de la cause Palestinienne défilent dans les rues pour s'opposer aux bombardements incessants.

Si la perspective d'un cessez-le-feu semble, aujourd'hui, s'éloigner, de plus en plus de personnes se tournent vers une arme économique: le boycott.


Les enseignes les plus visées sont en premier lieu celles qui se sont implantées dans les territoires occupés en Palestine, mais également celles qui fournissent une aide matérielle à Israël, depuis l'attaque du 7 octobre.

Coca-Cola ou encore McDonald's sont, sans conteste, les plus grands groupes internationaux visés par les campagnes de boycott, mais, côté Français, le groupe Carrefour est particulièrement montré du doigt.


Et pour cause, une publication intervenue le 10 octobre sur Instagram est venue mettre le feu aux poudres avant d'être finalement modifiée face au tollé provoqué.


"La chaîne Carrefour a fait don de milliers de livraisons personnelles aux soldats, et ce n'est qu'un début… Fiers de participer à l'effort national aux côtés des salariés de Carrefour et des bons citoyens qui se portent volontaires pour préparer les colis personnels des militaires de Tsahal"
, annonçait fièrement le groupe Carrefour Israël, photo à l'appui.

Le 16 janvier dernier, le député de gauche Aurélien Taché dénonçait à la tribune de l'Assemblée nationale le soutien de Carrefour à la politique d'Israël.


"À Gaza, Carrefour laisse mourir de faim les enfants gazaouis, s'implante dans les colonies israéliennes et soutient directement le nettoyage ethnique en Palestine"
, grinçait l'élu du Val d'Oise alors que fin décembre, le député LFI (La France Insoumise), Thomas Portes, appelait ouvertement au boycott de Carrefour.

L'élu de Seine-Saint-Denis réagissait, en effet, à la publication d'une annonce de recrutement de personnel à Maale Adumim, en Palestine occupée.


"Carrefour complice de la colonisation! Alors que les colons israéliens ont tué plus de 160 palestiniens en Palestine, Carrefour a publié hier une offre d'emploi pour son futur magasin de Maale Aduminm! Il faut boycotter cette enseigne partout en France"
, exhortait Thomas Portes.

Et dans les faits, ces appels au boycott fonctionnent plutôt bien dans les rayons, que de nombreux militants, ou simples soutiens à la Palestine, ont décidé de déserter.


Le boycott, une pression économique sur Israël et ses soutiens


Interrogé par Anadolu, Yassine, 32 ans, indique avoir changé ses habitudes de consommation après avoir découvert le soutien du groupe Carrefour à Israël.


"J'avais l'habitude de faire mes courses chez Carrefour depuis des années, et plusieurs fois par semaine, mais c'est terminé maintenant"
explique ce technicien en génie civil à Nice.

Il assure que sa démarche est guidée par
"une volonté de ne pas contribuer au massacre en aidant Carrefour à s'enrichir "
et précise avoir insisté auprès de ses proches pour qu'ils fassent de même.

Pour Florent, étudiant à Nice, le choix du boycott s'est également fait plutôt naturellement.


Le jeune homme explique être un habitué des manifestations propalestiniennes
"mais avoir pris conscience de l'importance du boycott et donc de la pression économique qui doit être faite à Israël et ses soutiens".

Et de poursuivre:
"c'est bien beau de crier des slogans dans la rue et de lever la voix, mais il faut user de tous les leviers pour se faire entendre, parce qu'il n'y a qu'en tapant dans leurs finances qu'on pourra faire plier ces multinationales qui se fichent de l'éthique".

Le mouvement BDS (Boycott désinvestissement sanction), très actif dans toute la France pour sensibiliser les consommateurs à l'importance du boycott, est lui aussi focalisé, entre autres, sur la chaîne Carrefour.

Sur son site internet, l'organisation assure que
"le Groupe Carrefour, distributeur multinational basé en France, est impliqué dans les crimes de guerre commis par le régime israélien d'occupation, de colonisation et d'apartheid à l'encontre du peuple Palestinien".

"Israël ne peut maintenir son régime de colonialisme, de peuplement et d'apartheid sur le peuple Palestinien que grâce au soutien de gouvernement, d'entreprises et d'institutions auquel nous devons demander des comptes pour leur rôle dans l'établissement et l'enracinement d'un régime criminel d'injustice et d'oppression vieux de plusieurs décennies",
poursuit le mouvement BDS.

Et sur le terrain, ses militants restent très actifs ces dernières semaines et ont notamment mené plusieurs actions aux abords de magasins Carrefour, notamment à Marseille pour interpeller directement les consommateurs et les informer de l'implication du groupe dans les événements en cours en Palestine.


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