
Depuis le 13 juillet, la province méridionale de Soueïda, en Syrie, est le théâtre de violents affrontements entre des groupes armés druzes et des tribus arabes bédouines.
Ce conflit local, dans lequel les forces de sécurité syriennes ont également été impliquées, a été aggravé par des frappes aériennes menées par Israël, provoquant une grave crise humanitaire.
Les combats ont causé d’importants dégâts aux infrastructures. Les lignes électriques ont été endommagées, privant une grande partie de la population d’électricité. En conséquence, les systèmes de pompage sont à l’arrêt, rendant l’accès à l’eau, même celle des puits, extrêmement difficile. La fermeture prolongée des marchés et des boulangeries a paralysé l’approvisionnement alimentaire, et l’arrêt de la production de pain a rendu la farine quasiment introuvable.
Les structures de santé de la région sont également hors service, frappées à la fois par les coupures de courant et l’instabilité sécuritaire croissante.
Escalade militaire et interventions extérieures
Le 13 juillet, des affrontements de faible intensité ont éclaté entre les groupes druzes et les tribus bédouines dans la région. La situation s’est rapidement détériorée avec l’attaque de postes de sécurité syriens, entraînant la mort de dizaines de soldats sous les coups des groupes druzes.
Alors qu’une trêve avait été brièvement annoncée, celle-ci a rapidement volé en éclats. L’armée israélienne est alors intervenue, menant des frappes contre les forces syriennes.
Le 16 juillet, des bombardements israéliens ont visé plusieurs sites stratégiques à Damas, dont le complexe présidentiel, l’état-major militaire et le ministère de la Défense. Une nouvelle trêve a été instaurée le même jour entre les autorités syriennes et les factions locales à Suwayda, mais les frappes israéliennes ont continué, touchant notamment Damas et Deraa.
Le lendemain, malgré l’accord conclu, des factions druzes ont commencé à expulser de force les Bédouins de certaines zones, relançant les violences. Cette fois, les forces de sécurité syriennes ne sont pas intervenues.
Depuis leur retrait, les affrontements locaux combinés aux frappes israéliennes ont, selon les premières estimations, causé la mort de plusieurs centaines de personnes.