
La ville de Kfarshuba, située à la frontière sud du Liban avec Israël, fait face à d'immenses défis alors que le mois sacré de Ramadan débute ce samedi, sur fond de destruction massive causée par l'offensive militaire israélienne.
Tout au long de l'assaut israélien, Kfarshuba a subi d'intenses bombardements, entraînant de lourds dégâts aux infrastructures, notamment la destruction de son unique mosquée. Ces attaques, qui se sont poursuivies pendant environ un an et demi, ont laissé la ville en ruines.
Aujourd'hui, les habitants s'apprêtent à observer le mois du jeûne et de la prière dans des conditions extrêmement difficiles.
Selon des sources locales, la ville est privée des besoins essentiels tels que l'accès à l'eau potable, à l'électricité et aux denrées alimentaires, rendant la période du Ramadan encore plus éprouvante pour la communauté.
Il précise que durant la guerre, certains habitants parvenaient encore à s'approvisionner dans les magasins, mais aujourd'hui, plus aucun commerce n'est en activité.
Concernant la destruction de la mosquée, Hassan confie :
Nous transformerons nos maisons en lieux de prière.
Elle souligne que l'approvisionnement en eau a été coupé après les attaques israéliennes qui ont endommagé le réseau, et qu'il n'y a plus d'électricité.
Elle précise que les habitants doivent parcourir plus de 15 kilomètres pour se procurer de la nourriture, une tâche difficile dans ces conditions précaires.
Suleima, 90 ans, revient sur les épreuves des déplacements répétés :
C'est la cinquième fois que nous sommes contraints de fuir Kfarshuba, mais cette fois-ci, c'est la plus difficile; la destruction est partout.
Comme Suleima, de nombreux habitants sont revenus à Kfarshuba par nécessité.
Katherine Qumra, 26 ans, qui tient une petite épicerie, raconte son combat pour reconstruire après la destruction.
Les autorités libanaises signalent plus de 1 000 violations israéliennes de cette trêve, ayant causé la mort d'au moins 83 personnes et fait 280 blessés.