L'Indonésie révoque des permis d'exploitation minière après un tollé sur l'exploitation du nickel

10:1310/06/2025, Salı
AFP
Des ouvriers circulent à moto le matin pour entrer dans le parc industriel de Weda Bay (WBIP), un important centre de traitement et de fusion du nickel, à Lelilef Sawai, Halmahera central, Maluku du Nord.
Crédit Photo : YASUYOSHI CHIBA / AFP
Des ouvriers circulent à moto le matin pour entrer dans le parc industriel de Weda Bay (WBIP), un important centre de traitement et de fusion du nickel, à Lelilef Sawai, Halmahera central, Maluku du Nord.

L'Indonésie a annoncé mardi le retrait des permis d'exploitation minière de quatre des cinq entreprises opérant dans l'archipel de Raja Ampat, un site prisé des amateurs de plongée situé dans l'est du pays, à la suite d'un tollé provoqué par les conséquences environnementales de l'extraction du nickel.

Le président Prabowo Subianto
"a décidé que le gouvernement révoquera les permis d'exploitation minière de quatre entreprises dans (les îles) Raja Ampat"
, a déclaré le ministre du Secrétariat d'État, Prasetyo Hadi, devant la presse.

Selon le ministre de l'Énergie, Bahlil Lahadalia, ces sociétés ont
"violé"
les réglementations en vigueur.
"Nous pensons que cette région doit être protégée"
, a-t-il affirmé.

L'archipel de Raja Ampat, situé dans la province de Papouasie du Sud-Ouest, fait partie du
"Triangle de corail"
. Considéré comme l'une des zones de récifs coralliens les plus préservées au monde, il est renommé pour ses eaux cristallines, en faisant une destination de plongée réputée.

Greenpeace Indonesia a déclenché une polémique la semaine dernière en publiant des vidéos virales dénonçant les impacts environnementaux de l’exploitation du nickel sur trois îles de l’archipel. Selon l’ONG, ces activités sur les îles de Gag, Kawe et Manuran ont conduit à la destruction de plus de 500 hectares de forêts et de végétation.


Des célébrités et des figures politiques se sont mobilisées pour exiger l’annulation des permis.


Les quatre entreprises concernées par cette révocation sont PT Anugerah Surya Utama, PT Nurham, PT Kawei Sejahtera Mining et PT Mulia Raymond Perkasa.

PT Nurham avait obtenu son permis cette année, sans avoir encore entamé la production. Les trois autres sociétés bénéficiaient de leur licence depuis 2013, selon le ministère de l’Énergie.


Une cinquième entreprise, PT Gag Nikel, est autorisée à poursuivre ses activités sur l’île de Gag, mais sous surveillance étroite, a précisé Bahlil Lahadalia.

L’Indonésie détient les plus grandes réserves mondiales de nickel et en est le premier producteur. Ce métal est essentiel à la fabrication des batteries de véhicules électriques et de l’acier inoxydable.


Greenpeace Indonesia a salué la décision du gouvernement tout en appelant à aller plus loin.
"Nous apprécions cette décision mais nous devons nous assurer qu’elle sera mise en œuvre. Nous devons être certains qu’ils arrêtent leur activité"
, a déclaré à l’AFP Arie Rompas, représentant de l’ONG. Il a exhorté les autorités à restaurer les zones endommagées par la déforestation.

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