
Une sénatrice nigériane, qui avait été suspendue après avoir accusé le président de la chambre haute de harcèlement sexuel, s'est vu refuser mardi l'accès au Parlement malgré une décision de justice ordonnant sa réintégration.
Sa suspension du Sénat pour six mois avait suscité une vive polémique dans ce pays conservateur d'Afrique de l'Ouest. Des groupes de défense des droits des femmes avaient dénoncé une mesure de représailles évidente.
Les chaînes de télévision locales ont diffusé en direct les images de la sécurité du Parlement avec des policiers armés bloquant l'accès à Natasha Akpoti-Uduaghan, qui était accompagnée d'un petit groupe de partisans.
Le président du Sénat a démenti tout harcèlement sexuel.
Quelques jours après avoir formulé ces accusations lors d'une interview télévisée, elle avait été suspendue temporairement du Sénat, officiellement pour un motif sans lien apparent avec l'affaire.
Lors de ce même jugement, la sénatrice a toutefois été reconnue coupable d'outrage au tribunal pour avoir enfreint une interdiction de s'exprimer publiquement sur l'affaire, et a été condamnée à une amende de cinq millions de nairas (environ 2.760 euros).