
Le dirigeant d'extrême droite néerlandais Geert Wilders, qui s'efforce de former un gouvernement aux Pays-Bas, a subi un revers lundi, l'homme supervisant les négociations ayant déclaré qu'il n'y avait actuellement aucune voie vers un accord.
Depuis sa victoire électorale surprise en novembre, qui a provoqué une onde de choc dans toute l'Europe, M. Wilders tente de rallier à sa cause d'autres partis, avec un manifeste climatosceptique, islamophobe et anti-européen.
Mais l'atmosphère des négociations s'est avérée délétère dès le début, les chefs de partis s'envoyant régulièrement des piques sur les réseaux sociaux et affichant des divergences fondamentales sur des politiques considérées comme anticonstitutionnelles, prônées par le Parti de la liberté (PVV) de M. Wilders.
Dans un rapport très attendu publié lundi, Ronald Plasterk, ancien ministre chargé de superviser les pourparlers, a déclaré que les divergences entre le NSC et le PVV étaient trop grandes pour être comblées.
M. Plasterk, dont le rapport suggère que les partis ont fait peu de progrès dans leurs discussions pour forger une coalition a affirmé:
Il existe certainement des différences significatives entre les quatre partis sur différents sujets.
Ce retrait soudain avait été mal accueilli par Ronald Plasterk. Affirmant en avoir pris connaissance via WhatsApp, il s'est indigné d'un manque de respect.
Le NSC a déclaré qu'il serait prêt à apporter son soutien à un gouvernement minoritaire au cas par cas, mais ne fournirait pas de ministres.
M. Plasterk a soulevé qu'il n'était pas impossible qu'un accord puisse éventuellement être conclu, mais pas sous sa direction. Et de déclarer:
Je recommande de nommer un nouveau négociateur possédant une vaste expérience administrative et politique.
"Sans issue"
Le dernier recours serait de retourner aux urnes, mais un tel scénario rebute les partis politiques, qui seront accaparés au printemps par une autre échéance importante, celle des élections du mois de juin au Parlement européen.
Et si l'on en croit les sondages, seul le PVV pourrait tirer profit de nouvelles législatives.
Ce sera un désastre avec Wilders et un désastre sans Wilders. Nous sommes dans une situation sans issue.
Quoi qu'il arrive, le processus ne sera pas rapide. Mark Rutte, Premier ministre libéral démissionnaire, a mis 271 jours à forger son gouvernement.