
Ami de Donald Trump, opposé à l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et critique à l'égard de l'Union européenne, favorable à une "Europe des nations", Karol Nawrocki, vient d'être élu président de la Pologne pour un mandat de 5 ans avec un score serré de 50,89% des voix et un taux de participation à plus de 71%, face à son adversaire pro-européen Rafal Trzaskowski (49.3%).
Ayant fêté ses 42 ans le 3 mars dernier, Nawrocki était quasiment méconnu des Polonais et donné, même, perdant dès le premier tour. Il a, néanmoins, obtenu 29,5 % des voix, à peine à deux longueurs derrière Trzaskowski.
Historien, conservateur, boxeur, candidat indépendant, il a été soutenu par le parti Droit et justice (PiS), fort de 181 sièges sur 460 à l'Assemblée nationale et de 34 sénateurs sur 100 à la Chambre haute, pour être propulsé à la magistrature suprême.
Pour convaincre les Polonais, Nawrocki s'est inspiré de la doctrine "America first", cultivée par le président américain, pour lever un slogan aussi nationaliste :
La Pologne d'abord, les Polonais d'abord.
Il s'est également réclamé comme candidat du peuple, mettant en valeur ses origines modestes, puisque né à Gdańsk, sixième ville du pays par sa population, située sur la mer Baltique, alors que son rival se positionnait comme le candidat de l'élite.
Certes, le Président n'a que des prérogatives limitées, selon la réglementation polonaise, mais il dispose d'un droit de veto lui permettant de rejeter les textes législatifs proposés par le gouvernement.