
Le président congolais Félix Tshisekedi a accordé une mesure de grâce à trois ressortissants américains détenus en République démocratique du Congo (RDC) et condamnés à mort pour association de malfaiteurs et tentative de coup d'Etat en mai dernier dans la capitale Kinshasa.
Dans une ordonnance présidentielle lue à la télévision d'Etat, mercredi, la peine de mort prononcée par la haute cour militaire congolaise contre les Américains Marcel Malanga Malu, Taylor Christa Thomson et Zalman Polun Benjamin a été commuée à la peine de servitude pénale à perpétuité (prison à vie).
L'ordonnance, dont une copie est parvenue à Anadolu, précise que cette mesure a été prise à la suite d'une requête du parquet militaire.
Le 19 mai dans le quartier administratif et des commerces du centre de Kinshasa, ces trois Américains et une quarantaine de Congolais avaient attaqué le domicile du vice - premier ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l'Assemblée nationale. Deux policiers commis à sa garde avaient été tués.
Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation non loin, abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.
Ils s'y étaient filmés, démontant le drapeau congolais et brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu Sese Seko, dictateur renversé en 1997, et déclarant la fin du régime de l'actuel chef de l'Etat.
Leur aventure avait été stoppée avec l'intervention de la garde Républicaine qui avait interpellé une quarantaine de personnes et tué quatre autres dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais vivant aux États- Unis.