Accord historique entre les pays membres de l'OMS sur la préparation et la lutte contre les futures pandémies

13:1517/04/2025, jeudi
AA
Un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à son siège à Genève.
Crédit Photo : Fabrice COFFRINI / AFP
Un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à son siège à Genève.

Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont approuvé par consensus un accord historique sur la préparation et la réponse aux futures pandémies, selon Courrier international.

"Vous avez écrit l’histoire"
, a salué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’issue de plus de 15 heures de négociations, conclues dans la nuit de mardi à mercredi.

Ce texte, adopté vers 02h00 (00H00 GMT), constitue selon l’agence onusienne un grand pas en avant pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale, même s’il devra encore être formellement validé lors de l’Assemblée mondiale de la santé en mai prochain.

Un consensus malgré les tensions géopolitiques


Le chef de l’OMS s’est félicité que les États aient montré que
"le multilatéralisme est bien vivant"
, malgré les coupes budgétaires américaines dans l’aide internationale sous la présidence Donald Trump et le retrait prévu des États-Unis de l’OMS.

Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a salué une avancée
"historique"
, tout en regrettant que les engagements aient été affaiblis par l’annonce du retrait américain.

Le représentant de la Tanzanie, au nom de dizaines de pays africains, a souligné que cet accord marquait
"une étape importante dans l'engagement collectif à renforcer la sécurité sanitaire mondiale"
, même si
"tous les résultats espérés n’ont pas été atteints"
.

Transfert de technologies: point de friction majeur


L’un des sujets les plus sensibles a été la question du transfert de technologies pour la production de produits de santé en cas de pandémie, particulièrement en faveur des pays en développement.


Lors de la pandémie de Covid-19, les États les plus pauvres avaient dénoncé le monopole des pays riches sur les vaccins et les tests. Ce nouvel accord propose un compromis : le transfert de technologies devra se faire sur la base d’un
“accord commun”
entre les parties.

Plusieurs pays disposant d’une industrie pharmaceutique puissante ont refusé l’idée d’une obligation, insistant sur le caractère volontaire du partage de savoir-faire.


Une feuille de route mondiale pour la santé


Le texte prévoit également la création d’un Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages (PABS), qui englobe les produits de santé issus de l’étude de ces agents, comme les vaccins, tests ou traitements.


Il vise à améliorer l’équité d’accès à ces produits, en instaurant un réseau logistique mondial et des chaînes d’approvisionnement efficaces, selon Courrier international.

Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a salué des avancées majeures pour le secteur de la santé, en matière de recherche et développement, de coopération scientifique et de production locale de solutions médicales.


À lire également:






#accord historique
#Organisation mondiale de la santé
#accord OMS
#préparation pandémies
#sécurité sanitaire mondiale
#transfert de technologies santé
#vaccins pandémie
#pathogènes émergents
#Tedros Adhanom Ghebreyesus
#accord mondial santé
#multilatéralisme OMS
#retrait des États-Unis OMS
#pandémie Covid-19
#PABS
#chaîne d’approvisionnement santé