
La justice française a ordonné pour la première fois à cinq services de VPN (dont NordVPN et ExpressVPN) de bloquer l’accès à plus de 200 sites de streaming sportif illégal. Canal+ et la LFP, qui saluent cette décision, y voient un "tournant" dans la lutte contre le piratage. Le tribunal considère désormais les VPN comme des "intermédiaires techniques" responsables de la diffusion de contenus illicites. Cette décision crée un précédent juridique important et s’inscrit dans un contexte où plus de la moitié des internautes ayant des pratiques illégales utilisent un VPN, selon l'Arcom.
Pour la première fois, la justice française a ordonné à plusieurs VPN de bloquer l'accès à des sites de diffusion sportive illégale. Une décision saluée comme "un tournant" par Canal+ et la Ligue de football professionnel (LFP).
Cinq VPN sommés de bloquer des sites pirates
Le tribunal judiciaire de Paris a ordonné jeudi à cinq VPN — NordVPN, Cyberghost, Surfshark, ExpressVPN et Proton — de bloquer 203 noms de domaine diffusant illégalement des compétitions sportives.
Les événements concernés incluent la Ligue des champions, le championnat d'Angleterre, le Top 14 (rugby), la Ligue 1 et la Ligue 2, soit des compétitions dont les droits sont détenus par Canal+ ou organisées par la LFP.
Un usage massif du VPN pour contourner les restrictions
Les VPN, ou réseaux privés virtuels, permettent de masquer l'adresse IP d’un utilisateur et de faire croire qu’il se trouve dans un autre pays. Ils sont fréquemment utilisés pour accéder à des contenus restreints géographiquement, y compris ceux relevant de droits payants.
Selon un rapport publié au printemps 2024 par l'Arcom, plus d’un internaute sur deux (57 %) ayant des pratiques illicites utilise un VPN.