
La médiation entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le diffuseur DAZN sur les droits TV de la Ligue 1 s'est achevée sans accord. DAZN envisage un retrait à la fin de la saison sous certaines conditions, tout en proposant un nouveau contrat sur quatre ans. La LFP, elle, souhaite prolonger l'accord pour deux saisons. En parallèle, la plateforme réclame 573 millions d'euros à la LFP pour "tromperie sur la marchandise" et dénonce des difficultés liées au piratage et à la valorisation du championnat. Ce conflit accentue les tensions au sein du football français.
La médiation engagée pour résoudre le litige financier sur les droits TV de la Ligue 1 entre DAZN et la Ligue de football professionnel (LFP) prend fin ce mardi, sans avoir permis de trancher le différend. L’objectif était de sortir le football français de l’impasse. Mais aucune certitude ne se profile quant à la suite des événements.
Plusieurs scénarios restent envisageables. Si aucun accord n’est trouvé, le contentieux pourrait se régler devant la justice.
DAZN prêt à se retirer sous conditions
DAZN proposerait un contrat révisé incluant une part variable importante, avec une échéance fixée à quatre ans.
La LFP mise sur la continuité
La LFP, de son côté, aimerait prolonger la collaboration avec DAZN pour deux saisons supplémentaires, en repoussant d’un an la clause de sortie actuellement prévue. Un conseil d’administration en visioconférence est prévu ce mardi à 16h00, précédé d’une réunion des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, selon une source proche de l’affaire.
Sollicités par différents médias, ni la LFP ni DAZN n’ont souhaité commenter.
Un contexte tendu et incertain
Depuis plus d’un mois, un médiateur nommé par le tribunal de commerce de Paris tente de rapprocher les deux parties. Sa mission devait initialement se terminer le 31 mars.
Elle déplore également le piratage massif et un manque de coopération de certains clubs pour valoriser la Ligue 1. Après un refus initial, DAZN a finalement versé 35 millions d’euros correspondant à une partie de son échéance de janvier.
Ce conflit nourrit l’inquiétude des clubs les plus fragiles et ravive les tensions autour de la stratégie de la LFP et de son président, Vincent Labrune.