
L’année 2024 a été marquée par une multiplication inédite des fuites de données personnelles en France, a annoncé mardi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
L’autorité de protection de la vie privée prévoit de renforcer ses contrôles dès 2026, avec un accent mis sur les applications mobiles et les systèmes d’intelligence artificielle générative.
Des victimes parmi les plus grands acteurs publics et privés
Parmi les victimes figurent des institutions majeures comme France Travail, ainsi que des entreprises comme Free et Auchan. Ce qui inquiète le plus la CNIL : le doublement des violations concernant des bases de données contenant plus d’un million de personnes.
Elle met en cause l’absence de double authentification, de systèmes de détection d’extractions massives, et le manque de formation du personnel.
Double authentification obligatoire et sanctions accrues
En 2024, l’autorité a doublé le nombre de sanctions prononcées par rapport à l’année précédente, passant de 42 à 87 décisions, pour un total de 55,2 millions d’euros d’amendes infligées.
Les applications mobiles et l’IA dans le viseur
La CNIL a également intensifié ses vérifications sur les applications mobiles, notamment celles liées aux rencontres en ligne, accusées d’exploiter des données sensibles sans consentement explicite des utilisateurs.