Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, prononce un discours sur le climat et les énergies renouvelables au siège de l'ONU à New York, le 22 juillet 2025.
Le secrétaire général de l’ONU a exhorté mardi les grandes entreprises technologiques à "montrer la voie" de la transition énergétique en alimentant à 100 % en énergies renouvelables leurs centres de données d’ici 2030, face à l’essor "énergivore" de l’intelligence artificielle (IA).
"Rien ne peut arrêter la transition énergétique"
, a déclaré Antonio Guterres dans un discours consacré au rôle crucial des renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a, une nouvelle fois, fustigé l'industrie des énergies fossiles, dont les tentatives de freiner cette transformation seraient selon lui
"vouées à l’échec"
.
"Le secteur de la technologie doit montrer la voie"
, a-t-il plaidé. Selon Guterres,
"l’intelligence artificielle peut rendre les systèmes énergétiques plus efficaces, plus innovants et plus résilients. Et nous devons en profiter. Mais elle est aussi extrêmement énergivore. Un centre de données IA typique engloutit autant d’électricité que 100.000 foyers"
, a-t-il averti, précisant que cette consommation est amenée à croître rapidement.
Un rapport publié mardi par l’équipe climat du secrétaire général révèle qu’en 2024, les centres de données, alimentés principalement par le gaz et des énergies renouvelables, ont représenté environ 1,5 % de la consommation mondiale d’électricité, soit 415 térawattheures (TWh). Ce chiffre devrait
"plus que doubler d’ici 2030"
pour atteindre environ 945 TWh, équivalent à la consommation électrique annuelle actuelle du Japon.
"Cette situation n’est pas viable – et c’est à nous d’y remédier"
, a insisté Guterres, en appelant les géants du numérique à convertir intégralement leurs infrastructures aux renouvelables d’ici à 2030.
Dans un plaidoyer plus global pour les énergies propres, le chef de l’ONU a également mis en avant leur
"bon sens économique"
. Un rapport publié simultanément par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) affirme que
"les renouvelables sont restées l’option la plus compétitive en termes de coûts"
en 2024. Plus de 90 % des nouvelles installations industrielles en énergies renouvelables ont ainsi permis de produire une électricité
"moins chère que la moins chère des alternatives basées sur des énergies fossiles".
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