
Après une année 2024-2025 marquée par une chute de 43% de son bénéfice net et un recul de 22% des ventes de consoles Switch, Nintendo prépare le terrain pour le lancement de sa très attendue Switch 2, prévue le 5 juin prochain.
Le groupe japonais table sur 15 millions d’unités écoulées d’ici la fin mars 2026, une prévision jugée décevante par les analystes de Bloomberg qui tablaient sur 16,8 millions. Malgré cela, la demande s’annonce très forte: 2,2 millions de précommandes ont déjà été enregistrées au Japon.
Une console suréquipée mais plus chère que prévu
Un lancement stratégique et des jeux exclusifs
Nintendo entend capitaliser sur l’absence de concurrence immédiate — le report de Grand Theft Auto VI à mai 2026 lui laisse une fenêtre favorable. Parmi les titres phares du lancement figure Mario Kart World, exclusif à la Switch 2.
Selon l’analyste Atul Goyal (Jefferies), la demande devrait excéder l’offre disponible, renforçant la dynamique des ventes dès le lancement.
Menace douanière: des surtaxes américaines jusqu’à 28%
Cette incertitude a déjà retardé l’ouverture des précommandes aux États-Unis, et pourrait obliger le constructeur à réévaluer ses prix — un scénario risqué sur un marché qui représente 36% de ses ventes mondiales.
L’analyste Michael Pachter (Wedbush Securities) prévient:
Le grand public ne paiera pas 600 dollars pour une Switch 2.
Performances financières en berne
Une dépendance risquée à la console
Malgré ses diversifications dans les parcs à thème et les productions cinématographiques, Nintendo tire encore 90% de ses revenus de l’écosystème Switch. L’enjeu est donc de taille pour cette troisième console la plus vendue de l’histoire, derrière la PlayStation 2 et la Nintendo DS.