Plus de 80 médias espagnols réclament 550 millions d'euros à Meta pour concurrence déloyale

17:001/10/2025, Çarşamba
AFP
Une étude révèle des molécules complexes renforçant l’hypothèse d’un environnement propice à la vie.
Crédit Photo : X /
Une étude révèle des molécules complexes renforçant l’hypothèse d’un environnement propice à la vie.

Plus de 80 médias espagnols réclament en justice à la société Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, quelque 550 millions d'euros pour les dommages causés par son modèle publicitaire, dans un procès très attendu qui s'est ouvert mercredi à Madrid.

"Ce qui est en jeu, ici, c'est la survie des médias d'information menacés par le comportement prédateur d'une plateforme comme Meta, qui agit sans respecter notre cadre législatif"
, a déclaré Irene Lanzaco, directrice générale de l'Association des médias d'information (AMI), principale association du secteur en Espagne.

L'audience a débuté mercredi à 10H00 (08H00 GMT) devant un tribunal de commerce de la capitale espagnole et s'est achevée en début d'après-midi. Le procès reprendra jeudi, avant que le jugement ne soit mis en délibéré.


L'AMI a déposé plainte en décembre 2023 contre Meta Irlande, où le géant technologique américain dispose de son siège européen et réclame 551 millions d'euros pour concurrence déloyale dans la vente de publicité numérique.

"Ce que Meta a fait, c'est réaliser un profilage massif du comportement de tous les internautes et, à partir de ce profilage massif, sans les en voir avoir informés ni obtenu le consentement des citoyens, le groupe aurait vendu de la publicité segmentée, générant ainsi un énorme profit à partir d'une action illégale d'un point de vue réglementaire"
, a affirmé Mme Lanzaco.

L'AMI accuse Meta d'avoir violé entre mai 2018 et juillet 2023 la réglementation européenne de protection des données, en utilisant les données des internautes sans leur consentement afin de créer des profils publicitaires individualisés.

"Demande infondée"


"Il s'agit d'une demande infondée qui (...) ne repose sur aucune preuve concernant le préjudice supposé, tout en ignorant intentionnellement l'évolution de l'industrie publicitaire au cours des dernières années"
, a de son côté réagi Meta dans un message transmis à la presse.

"Meta respecte toutes les lois applicables et a fourni des options claires, des informations transparentes et une large gamme d'outils aux utilisateurs pour contrôler leur expérience sur nos services"
, a aussi affirmé le groupe.

Devant le tribunal mercredi, les dirigeants de Meta en Espagne ont tenté de montrer que, pour la publicité, les données des utilisateurs étaient finalement moins importantes que les algorithmes utilisés pour rendre les annonces pertinentes pour chaque internaute.

"Nous avons énormément investi"
pour que la publicité atteigne mieux le consommateur, à la différence des médias traditionnels, a affirmé Beltrán Seoane, responsable chez Facebook Espagne de la relation avec les agences publicitaires.

"Les outils"
développés par Meta
"sont tout aussi importants, sinon plus, que les données en tant que telles"
, a renchéri David Sáez, un autre dirigeant de Facebook Espagne.

Parmi les groupes de médias représentés par l'AMI figurent Prisa, propriétaire du quotidien El Pais et du journal sportif AS, mais aussi Godo (La Vanguardia, Mundo deportivo...), Unidad Editorial (El Mundo, Marca) et Vocento, qui publie le quotidien conservateur ABC.

En plus de l'AMI, les radios et télévisions espagnoles ont déposé une autre plainte contre Meta pour les mêmes raisons, réclamant 160 millions d'euros de dommages et intérêts.


En France, environ 200 groupes de médias français, y compris les principales chaînes de télévision et les principaux journaux, ont intenté une action similaire contre Meta en avril dernier.

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