
La production de champignons comestibles au Cameroun connaît un essor remarquable. Jadis timide, cette filière agricole de niche s’intensifie progressivement grâce à l’appui des Groupements d’Initiative Commune (GIC) agricoles qui accompagnent de plus en plus de producteurs dans la myciculture. À Yaoundé, capitale du pays, les agriculteurs innovent en diversifiant les débouchés : des brochettes grillées aux champignons séchés, en passant par l’huile capillaire, les applications se multiplient.
Une formation pour professionnaliser le secteur
Le 22 février 2025, un séminaire de formation sur la culture du champignon comestible s’est tenu au quartier Fouda à Yaoundé. Cette initiative, orchestrée par le Docteur Fopa Roméo, agri-entrepreneur spécialisé dans la myciculture, visait à démystifier cette activité auprès des aspirants producteurs.
La formation, structurée sur quatre jours, combine théorie et pratique, avec une journée dédiée à la sensibilisation suivie de trois jours d’application concrète.
Des techniques de production modernes et efficaces
Un engouement croissant des participants
Les témoignages recueillis lors du séminaire reflètent l’enthousiasme des participants. Mbida Ambara Bernard Brice, l’un d’entre eux, souligne la rareté du produit sur les marchés locaux et son expérience positive lors de la formation :
La dégustation des brochettes de champignons était une première pour moi. Cette expérience nous motive à poursuivre, malgré les obstacles.
Des perspectives prometteuses pour l’entrepreneuriat
Cette vision est partagée par Mme Ouattara, originaire du Burkina Faso, qui envisage de devenir pionnière dans son pays :
Les protéines végétales représentent une alternative saine aux protéines animales. Je souhaite contribuer au développement de cette activité dans mon pays.
Une filière d’avenir
Ce développement s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification agricole et de recherche de solutions alimentaires durables, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives économiques pour les entrepreneurs locaux.