A Gaza, 65 000 enfants sont désormais menacés de mort en raison du blocus israélien

19:0817/05/2025, samedi
MAJ: 17/05/2025, samedi
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Des Palestiniens font la queue pour un repas chaud dans une cuisine caritative gérée par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 26 avril 2025. L'agence alimentaire des Nations unies, l'un des principaux fournisseurs d'aide alimentaire dans le territoire palestinien assiégé, a déclaré le 25 avril qu'elle avait "livré ses derniers stocks de nourriture aux cuisines de repas chauds dans la bande de Gaza", où Israël bloque toute aide depuis plus de sept semaines, ajoutant que "ces cuisines devraient être complètement à court de nourriture dans les jours à venir".
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des Palestiniens font la queue pour un repas chaud dans une cuisine caritative gérée par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 26 avril 2025. L'agence alimentaire des Nations unies, l'un des principaux fournisseurs d'aide alimentaire dans le territoire palestinien assiégé, a déclaré le 25 avril qu'elle avait "livré ses derniers stocks de nourriture aux cuisines de repas chauds dans la bande de Gaza", où Israël bloque toute aide depuis plus de sept semaines, ajoutant que "ces cuisines devraient être complètement à court de nourriture dans les jours à venir".

Le Centre palestinien pour les droits de l'homme (CPDH) a déclaré samedi que les femmes et les enfants dans la bande de Gaza sont parmi les groupes les plus "affectés" par la politique de famine que poursuit Israël depuis le 2 mars dernier.

Dans un communiqué, le centre a précisé que
"les femmes et les enfants sont parmi les catégories les plus touchées par cette politique qui cible plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza".

Le CPDH a souligné que les conditions humanitaires à Gaza se sont détériorées à un niveau
"catastrophique"
en raison de la fermeture des passages frontaliers par Israël depuis plus de deux mois.

Plus de 65 000 enfants sont désormais
"menacés de mort en raison de la malnutrition et du manque de nourriture"
, et plus de 50 enfants sont déjà morts depuis le 7 octobre 2023 à cause de ces conditions, a-t-il ajouté.

Le bureau de presse gouvernemental avait précédemment rapporté, dans un communiqué publié samedi, 57 décès, principalement parmi les enfants, dus à la malnutrition, en plus d'une hausse des taux de mortalité liée aux maladies provoquées par la pénurie alimentaire et le manque de produits essentiels depuis le début du massacre.


Le centre a précisé que l'interdiction d'entrée des aides humanitaires essentielles et du carburant a provoqué
"l'arrêt total des boulangeries et la fermeture des soupes populaires qui fournissent de la nourriture à des centaines de milliers de Palestiniens".

Cette situation s'est accompagnée de la pénurie des produits de première nécessité sur les marchés, aggravant la souffrance des habitants qui peinent désormais à se procurer leur nourriture, tandis que les prix ont fortement augmenté.


Le CPDH a également pointé du doigt les bombardements israéliens répétitifs sur les lieux de distribution alimentaire, ce qui a dramatiquement amplifié
"la crise de la famine".

Dans ce contexte, le centre a indiqué que la malnutrition expose les mères et les enfants à de graves risques sanitaires, notamment des malformations congénitales et des décès infantiles à la naissance.

Elle affecte aussi la croissance des enfants, les rendant plus vulnérables aux infections gastro-intestinales, à la maigreur extrême, à la perte de masse musculaire, et dans certains cas, à la mort.


Certains enfants souffrent également de nanisme et de retards dans leur développement mental et physique.


Le CPDH a renouvelé son avertissement sur l'aggravation de la crise alimentaire chez les civils, affirmant qu'Israël utilise la famine comme
"un outil pour provoquer la destruction totale ou partielle du peuple palestinien, en leur infligeant des souffrances physiques et psychologiques et en les soumettant délibérément à des conditions de vie visant à leur anéantissement matériel, ce qui constitue un crime de génocide selon le droit international".

Le centre a appelé la communauté internationale à
"exercer des pressions sur Israël pour qu'il mette fin au crime de génocide qu'il commet contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, et à imposer un cessez-le-feu immédiat afin de stopper la véritable famine qui ravage la région, laquelle affecte de manière catastrophique les femmes et les enfants".

Depuis le 2 mars dernier, Israël a fermé tous les passages vers Gaza, empêchant l'entrée de toute aide humanitaire, plongeant ainsi le territoire dans une situation de famine, malgré l'accumulation de camions d'aide à ses frontières.

Avec le soutien total des États-Unis, Israël commet depuis le 7 octobre 2023 des crimes de génocide à Gaza, qui ont fait plus de 173 000 Palestiniens tués ou blessés, principalement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus, sans compter des centaines de milliers de déplacés internes.


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