
"Sans intervention immédiate, les derniers reporters de Gaza vont mourir", avertit la Société des journalistes (SDJ) de l'AFP (Agence France presse).
Le communiqué relate le témoignage de Bashar, collaborateur de l'AFP depuis 2010 :
Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre et je ne peux plus travailler.
Ahlam, une autre journaliste, témoigne dans le communiqué :
À chaque fois que je quitte la tente pour couvrir un événement, réaliser une interview ou documenter un fait, je ne sais pas si je reviendrai vivante".
"Le plus gros problème, c'est le manque de nourriture et d'eau", précise la SDJ.
Ahlam reste debout :
J'essaie de continuer à exercer mon métier, à porter la voix des gens, à documenter la vérité face à toutes les tentatives pour la faire taire. Ici, résister n'est pas un choix : c'est une nécessité.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) décrit cette période comme l'une des plus meurtrières jamais enregistrées pour la profession.
L'armée israélienne mène, depuis le 7 octobre 2023, une guerre dévastatrice à Gaza, faisant à ce stade plus de 58 700 morts et 140 485 blessés, détruisant la quasi-totalité des infrastructures et utilisant la famine comme arme de guerre, avec un blocus empêchant l'entrée de la nourriture, des médicaments et de l'énergie.
Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en lien avec sa guerre contre l'enclave.