Barrot estime que le plan américain crée "une configuration très différente" pour un cessez-le-feu durable à Gaza

10:1010/10/2025, vendredi
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Le ministre (démissionnaire) français des Affaires Etrangères, Jean-Noel Barrot.
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Le ministre (démissionnaire) français des Affaires Etrangères, Jean-Noel Barrot.

​​​​​​​Le ministre démissionnaire de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a estimé jeudi que le plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Donald Trump permet de garantir une trêve durable dans la bande de Gaza, en s’appuyant sur un "consensus sur l’immédiate après-guerre".

Interrogé par un correspondant d'Anadolu au Quai d’Orsay sur les garanties permettant de s’assurer que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu respectera le cessez-le-feu, Barrot a expliqué que cette initiative, élaborée avec les partenaires saoudiens
"depuis un an"
, repose sur une approche nouvelle.

"Toute l’intuition qui a été la nôtre avec nos partenaires saoudiens depuis un an en concevant cette initiative, qui a abouti le 22 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies, au moment où la France, par la voie du Président de la République, a pris la décision capitale de reconnaître l’État de Palestine, repose sur l’idée que, pour qu’un cessez-le-feu soit pérenne, il faut un consensus sur l’immédiate après-guerre"
, a-t-il déclaré.

Selon le ministre, ce consensus suppose
"un horizon politique dans lequel chacun puisse se retrouver"
, et c’est précisément
"cette même intuition"
que l’on retrouve dans le plan de cessez-le-feu américain.

"Contrairement aux tentatives précédentes qui avaient abouti à un cessez-le-feu interrompu après quelques semaines, cette fois-ci, nous partons d’un plan qui va du cessez-le-feu et de la libération des otages jusqu’à l’horizon politique"
, a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agit d’une condition nécessaire à
"l’implication pleine et entière de l’ensemble des parties prenantes et notamment des pays arabes"
.

Jean-Noël Barrot a conclu en estimant que la situation actuelle constitue
"une configuration très différente"
, marquée par
"une volonté très largement partagée de faire réussir le plan de cessez-le-feu du président Trump"
.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué près de 67.200 Palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave quasiment inhabitable et entraîné des déplacements massifs, la famine ainsi que la propagation de maladies.


Le 29 septembre, le président américain Donald Trump a présenté un plan de cessez-le-feu en 20 points pour Gaza, prévoyant notamment la libération de tous les captifs israéliens en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu permanent et le retrait progressif des forces israéliennes de l’ensemble de la bande de Gaza.


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