
Un ex-gouverneur du Tibet a été radié du Parti communiste chinois (PCC) et de toute fonction officielle pour avoir accepté des pots-de-vin et s'être livré à des "pratiques superstitieuses", ont annoncé mardi les agences anticorruption chinoises.
Agé de 66 ans et d'ethnie tibétaine, Che Dhala (aussi connu sous le nom Qizhala) était entre 2017 et 2021 le président de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine).
Aucun détail n'est fourni concernant ce dernier grief. Mais les fonctionnaires en Chine sont officiellement censés ne pas avoir de pratique religieuse - y compris au Tibet où le bouddhisme reste très présent et est un marqueur d'identité.
Les agences anticorruption reprochent par ailleurs à la famille de Che Dhala d'avoir profité de sa position pour obtenir des avantages personnels.
La Chine affirme depuis avoir investi pour moderniser le Tibet et y faire progresser le niveau de vie.
Cependant, des organisations internationales l'accusent d'y réprimer la religion, la culture et le mouvement indépendantiste, et de vouloir assimiler les populations tibétaines.
Ex-secrétaire régional du PCC (2016-2021), le responsable, membre de l'ethnie chinoise Han, majoritaire dans le pays, avait selon la justice accepté près de 41 millions d'euros de pots-de-vin.
Le dirigeant chinois Xi Jinping a lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption dès son arrivée au pouvoir il y a plus de 10 ans. Ses détracteurs estiment qu'elle lui permet aussi d'écarter de potentiels rivaux politiques.