Chine: un ex-gouverneur du Tibet exclu du Parti pour corruption

13:1822/07/2025, Salı
AFP
Le responsable a été radié du PCC et de la fonction publique en raison de "graves infractions à la discipline", ont indiqué dans un communiqué commun les commissions anticorruption du Parti et de l'Etat.
Crédit Photo : @PerspCommuniste / X
Le responsable a été radié du PCC et de la fonction publique en raison de "graves infractions à la discipline", ont indiqué dans un communiqué commun les commissions anticorruption du Parti et de l'Etat.

Un ex-gouverneur du Tibet a été radié du Parti communiste chinois (PCC) et de toute fonction officielle pour avoir accepté des pots-de-vin et s'être livré à des "pratiques superstitieuses", ont annoncé mardi les agences anticorruption chinoises.

Agé de 66 ans et d'ethnie tibétaine, Che Dhala (aussi connu sous le nom Qizhala) était entre 2017 et 2021 le président de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine).


Il occupait jusqu'en mars 2025 un poste national de membre du Comité permanent de la principale assemblée consultative du pays.

Le responsable a été radié du PCC et de la fonction publique en raison de
"graves infractions à la discipline"
, ont indiqué dans un communiqué commun les commissions anticorruption du Parti et de l'Etat.

Che Dhala avait
"perdu ses idéaux"
et
"trahi sa mission"
, notamment en acceptant des pots-de-vin et en détournant des fonds publics, selon l'enquête qu'elles disent avoir mené.

Il est également accusé d'avoir passé des accords avec des chefs d'entreprise pour leur attribuer des contrats avantageux, et d'avoir participé durant de longues années à des
"pratiques superstitieuses".

Aucun détail n'est fourni concernant ce dernier grief. Mais les fonctionnaires en Chine sont officiellement censés ne pas avoir de pratique religieuse - y compris au Tibet où le bouddhisme reste très présent et est un marqueur d'identité.


Les agences anticorruption reprochent par ailleurs à la famille de Che Dhala d'avoir profité de sa position pour obtenir des avantages personnels.


La religion est strictement contrôlée au Tibet, administré d'une main de fer depuis l'intervention militaire chinoise au début des années 1950.

La Chine affirme depuis avoir investi pour moderniser le Tibet et y faire progresser le niveau de vie.


Cependant, des organisations internationales l'accusent d'y réprimer la religion, la culture et le mouvement indépendantiste, et de vouloir assimiler les populations tibétaines.


La semaine dernière, un tribunal de Pékin a condamné à mort avec sursis l'ex-plus haut responsable de la région autonome du Tibet, Wu Yingjie.

Ex-secrétaire régional du PCC (2016-2021), le responsable, membre de l'ethnie chinoise Han, majoritaire dans le pays, avait selon la justice accepté près de 41 millions d'euros de pots-de-vin.


Le dirigeant chinois Xi Jinping a lancé une vaste campagne de lutte contre la corruption dès son arrivée au pouvoir il y a plus de 10 ans. Ses détracteurs estiment qu'elle lui permet aussi d'écarter de potentiels rivaux politiques.


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