France / Affaire Bétharram : "Je n'ai pas menti, je n'ai rien caché", insiste François Bayrou

10:0215/05/2025, Perşembe
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Le Premier ministre français, François Bayrou, arrive à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 14 mai 2025, pour assister à l'audition d'une commission d'enquête parlementaire sur les allégations d'abus physiques et sexuels généralisés à l'école Notre-Dame de Bétharram, dans le sud-ouest de la France, entre les années 1970 et 1990.
Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Le Premier ministre français, François Bayrou, arrive à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 14 mai 2025, pour assister à l'audition d'une commission d'enquête parlementaire sur les allégations d'abus physiques et sexuels généralisés à l'école Notre-Dame de Bétharram, dans le sud-ouest de la France, entre les années 1970 et 1990.

Le Premier ministre français, François Bayrou, a été auditionné par la commission d'enquête parlementaire sur les violences faites aux enfants en milieu scolaire, ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale.

Pendant plusieurs heures, le chef du gouvernement a été questionné en détail sur ce qu'il savait du scandale de l'affaire du groupe scolaire catholique Notre-Dame de Bétharram.


François Bayrou a débuté son audition en assurant que son
"seul lien avec Bétharram"
était d'y avoir été
"parent d'élève"
, il y a presque 40 ans, alors que sa fille y était scolarisée, puis il y a 25 ans, pendant les études de son fils.

Dénonçant
"l'instrumentalisation"
de cette affaire par le biais
"des réseaux sociaux"
, le Premier ministre jure que les accusations qui sont portées contre lui
"sont infondées"
et qu'il n'a jamais
"protégé des pédocriminels"
.

"Depuis 4 mois, je suis quotidiennement sali et diffamé"
, a-t-il lancé, en pointant notamment
"les affabulations"
d'une ancienne enseignante de Bétharram, parmi les premiers lanceurs d'alerte sur les violences commises au sein du groupe scolaire.

S'agissant des faits les plus anciens, François Bayrou a affirmé ne pas se souvenir de tous les éléments dévoilés, aujourd'hui, et considère que
"la mémoire de personne ne va pas jusqu'à 40 ans"
.

Il indique n'avoir eu, à cette époque
"des informations que par la presse"
.

"Je maintiens n'avoir eu aucune information privilégiée"
sur les violences à Bétharram, a-t-il assuré, pointant une volonté de le
"coincer"
pour l'obliger
"à démissionner"
.

Et de poursuivre:
"Vous ne m'avez interrogé que sur moi, sur ma responsabilité, sur ce que j'avais fait ou pas fait, sur le soupçon d'être intervenu, soupçon insupportable, dans l'affaire pour protéger des pédocriminels. Toute l'audition a tourné autour de ça"
.

Le chef du gouvernement rappelle, par ailleurs, avoir diligenté un rapport d'inspection en 1996, alors qu'il était à la tête du ministère de l'Education nationale et reconnaît s'être basé sur
"les conclusions"
de ce rapport, sans l'avoir analysé en détail.

Tout au long de son audition, François Bayrou, qui est toujours maire de Pau, a mis en cause le travail de la commission d'enquête qu'il soupçonne d'être à charge, et plusieurs passes d'armes ont eu lieu notamment avec le corapporteur Paul Vannier (La France Insoumise).


Ce dernier est accusé de partialité par le Premier ministre qui a dénoncé ses
"méthodes"
, lui reprochant de
"déformer la réalité"
et jurant que sa
"version n'a jamais varié"
.

Pour rappel, pas moins de 200 plaintes ont été déposées, à ce jour, pour des faits intervenus entre les années 50 et les années 2000.

Un homme 59 ans a été mis en examen et écroué courant février dernier pour des faits de viol aggravé et agression sexuelle aggravée. Les deux autres personnes interpellées au même moment ont quant à elles été relâchées au terme de leur garde à vue, les faits pour lesquels ils sont mis en cause étant prescrits.


Le Premier ministre François Bayrou, visé par un signalement classé sans suite, reste pointé du doigt pour n'avoir jamais signalé les faits à la justice, alors même que ses propres enfants ont été scolarisés au sein de Notre-Dame de Bétharram et que son épouse y a enseigné le catéchisme.


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