Gaza: Silence complice de l’OCI face au génocide

La rédaction
09:249/05/2025, Cuma
Yeni Şafak
Les dirigeants des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe, lors de leur sommet extraordinaire conjoint à Riyad, le 11 novembre 2024.
Crédit Photo : SPA / AFP
Les dirigeants des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe, lors de leur sommet extraordinaire conjoint à Riyad, le 11 novembre 2024.

Alors que les enfants meurent de faim à Gaza sous les bombardements israéliens, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) continue de garder le silence, suscitant une vague d'indignation à travers le monde musulman. Fondée en 1969 avec pour mission de soutenir la cause palestinienne, l'OCI semble avoir renié son engagement face à ce que de nombreux observateurs qualifient désormais de génocide.

Depuis le 7 octobre, Israël mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza. Selon les chiffres disponibles, plus de
52 760 personnes ont été tuées
, dont
18 000 enfants
et
12 400 femmes
. Plus de
119 000 civils ont été blessés
, des milliers sont portés disparus sous les décombres. Malgré cette catastrophe humaine, l’OCI se limite à publier des messages de condamnation sans aucune mesure concrète.

Des voix s'élèvent pour exiger des
sanctions immédiates
: fermeture des ports aux navires israéliens, suspension des échanges commerciaux, fermeture des espaces aériens aux avions israéliens.
"L'heure n'est plus à la parole, mais aux actes"
, martèlent de nombreux responsables et organisations de la société civile.

Combien d'enfants doivent encore mourir ?


Israël est accusé d'utiliser
la faim comme une arme de guerre
. Depuis le début de l’offensive, l’armée israélienne a bombardé
29 cantines et 37 centres de distribution d’aide
. Plus de
37 400 camions d’aide humanitaire
sont bloqués à la frontière.

À ce jour,
57 Palestiniens sont morts de faim
, dont
plus de 50 enfants
, et
17 personnes
ont péri à cause du froid.
65 000 enfants
risquent de mourir de malnutrition, selon les ONG sur place.

Des chiffres alarmants sur les pertes humaines


- 2 200 familles
ont été entièrement décimées, soit
6 350 personnes rayées des registres
- 5 120 familles
n'ont survécu qu'avec un seul membre
- 14 500 femmes
sont devenues veuves
- 41 000 enfants
ont perdu un ou deux parents
-
1 411 soignants
et
113 secouristes
ont été tués
- 214 journalistes
ont perdu la vie,
409 autres
ont été blessés
-
362 professionnels de santé
et
48 journalistes
sont détenus par l’armée israélienne

Un système de santé effondré, des maladies qui se propagent


Le système de santé est à l’agonie.
17 000 blessés
nécessitent des soins de longue durée, dont
850 enfants
amputés.
60 000 femmes enceintes
et
350 000 malades chroniques
sont en danger de mort à cause du manque de médicaments.

Près de
2,1 millions de personnes
souffrent d’infections dues aux conditions insalubres dans les centres de réfugiés. Plus de
71 000 cas d’hépatite A
ont été recensés.

La communauté internationale et l’OCI interpellées


Face à ce tableau d'horreur, les critiques contre l’OCI redoublent. Créée pour être la voix du monde musulman, l’organisation reste figée. Dans un contexte où même des pays non musulmans dénoncent les exactions israéliennes, cette inaction est perçue comme une
complicité passive
. Il est plus que jamais demandé à l’OCI de prendre des
mesures contraignantes
et non plus de simples déclarations symboliques.

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