
Avant même que le Premier ministre israélien d’extrême droite, Benyamin Netanyahu, ne prenne la parole à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, plusieurs diplomates ont quitté la salle de manière ostensible ce vendredi.
L’entrée de Netanyahu a été accueillie par un mélange de huées, de sifflets et d’applaudissements timides. Tandis que certains délégués saluaient son arrivée, d’autres brandissaient des pancartes ou manifestaient leur désapprobation. Ces scènes inhabituelles pour ce type de séance, captées par les caméras officielles de l’ONU, ont donné le ton d’un discours placé sous haute tension.
Le chef du gouvernement israélien a entamé son allocution sans commenter les départs ni les protestations, poursuivant dans une ligne déjà connue: justification de l’offensive israélienne à Gaza et nouvelles accusations contre l’Iran, qualifié de “menace existentielle”.
Le discours de Netanyahu, mené sans interruption, s’est achevé dans une atmosphère toujours divisée, entre applaudissements polis et froide indifférence.
Contexte humanitaire à Gaza
Depuis octobre 2023, plus de 65 500 Palestiniens ont été tués par les frappes israéliennes, selon les autorités sanitaires de Gaza. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants, tandis que des centaines de civils ont perdu la vie dans des zones de distribution d’aide humanitaire.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a alerté en juillet sur une situation “de mort et de destruction sans précédent”, marquée par une flambée de la malnutrition et l’effondrement du système humanitaire.
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de garantir l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en juillet des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, dont l’usage de la famine comme arme de guerre.