
Derrière les accords d’Abraham, une arme invisible : le logiciel espion Pegasus. Offert aux pays arabes signataires, il place leurs données sous contrôle du Mossad. Résultat : une dépendance qui explique leur silence face aux crimes en Palestine.
Derrière les accords d’Abraham, conclus entre Israël et plusieurs pays arabes depuis 2020 (Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc, Soudan), se cache une mécanique de contrôle sophistiquée. Présentés comme un pas vers la paix, ces accords sont en réalité adossés à une stratégie de surveillance construite par le Mossad.
Israël a fourni aux signataires le logiciel espion Pegasus, officiellement destiné à lutter contre le terrorisme. Mais les données récoltées sont stockées sur des serveurs contrôlés par l’État hébreu. Cette dépendance technologique donne à Tel-Aviv un levier de chantage inédit : informations sensibles, écoutes, dossiers compromettants.
Ainsi, malgré les massacres à Gaza, la colonisation illégale en Cisjordanie ou la reconnaissance croissante de l’État palestinien à l’ONU, aucun pays signataire n’ose rompre ces accords. Les gestes de protestation restent symboliques.
Derrière l’image d’une normalisation diplomatique, se dessine une réalité plus sombre : celle d’un rapport de force fondé sur la surveillance, la peur et la vulnérabilité stratégique.