Le Premier ministre soudanais Kamil Idris se dirige vers le podium pour s'adresser à l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) lors de la 80e session de cet événement annuel, le 25 septembre 2025, à New York.
Le Premier ministre soudanais, Kamil Idris, a appelé jeudi la communauté internationale et l’ONU à désigner les Forces de soutien rapide (FSR) comme une "milice terroriste".
S’exprimant devant la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, Idris a exhorté à mettre fin à l’afflux d’armes et de mercenaires au Soudan, affirmant que
"le peuple soudanais fait face à des menaces existentielles en raison des FSR, qui ont adopté une politique de terreur contre les civils"
.
Il a averti que le pays traverse
"d’énormes défis qui ébranlent la Charte des Nations Unies et le multilatéralisme, menacent la stabilité régionale et internationale, alors que s’intensifient crimes de génocide, agressions et utilisation de mercenaires étrangers pour occuper des territoires et massacrer des peuples"
.
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre civile opposant l’armée et les FSR, qui a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes.
Idris a réclamé la levée immédiate du siège de la ville d’El-Fashir, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, et dénoncé le silence international face au bombardement de camps de déplacés, mosquées et infrastructures médicales.
El-Fashir, carrefour humanitaire majeur pour les cinq États du Darfour, connaît des combats intenses depuis mai 2024.
Abordant la situation à Gaza, Idris a mis en garde contre les
"dangers graves"
pour la région, affirmant qu’
"il ne peut y avoir de stabilité sans une solution globale et durable à la question palestinienne, permettant l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale sur les frontières de 1967"
.
Il a enfin condamné la récente attaque israélienne contre la direction du Hamas à Doha, au Qatar, la qualifiant de menace pour la paix et la sécurité internationales.
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