La Cour suprême de l'Inde a avalisé lundi la décision du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de mettre fin au statut semi-autonome du Cachemire, foyer d'une insurrection depuis des décennies.
La Cour suprême de l'Inde a avalisé lundi la décision du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de mettre fin au statut semi-autonome du Cachemire, foyer d'une insurrection depuis des décennies.
La révocation de l'autonomie limitée du Cachemire s'est accompagnée de l'imposition d'un pouvoir direct de New Delhi, d'arrestations massives, d'un bouclage total de cet État et d'une coupure des communications qui ont duré des mois, l'Inde ayant renforcé ses forces armées dans la région pour contenir les manifestations.
La politique musclée du Premier ministre Modi a été très controversée au Cachemire, mais elle a été largement célébrée dans toute l'Inde, l'insurrection qui a fait des dizaines de milliers de morts pendant des décennies s'étant en grande partie apaisée.
La suppression de l'article 370 est un élément clé du programme du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) depuis sa création, et la décision de la Cour suprême intervient avant les élections de l'an prochain.
L'Histoire, "boussole morale"
Kapil Sibal, l'un des avocats qui a plaidé pour que la révocation soit déclarée inconstitutionnelle, la Cour suprême ayant tenu des audiences à ce sujet pendant 16 jours, s'est montré philosophe.
Les changements ont permis aux Indiens extérieurs à la région d'y acheter des terres et de rechercher des emplois gouvernementaux et des bourses d'études, une politique dénoncée par les défenseurs des droits comme un "colonialisme de peuplement".
Le Cachemire est divisé entre l'Inde et le Pakistan qui, depuis leur indépendance en 1947, revendiquent la souveraineté sur la totalité de ce territoire himalayen. Il a été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposés depuis.
Depuis 2019, l'insurrection séparatiste a été en grande partie écrasée au Cachemire indien, même si de jeunes hommes continuent de la rejoindre.
En 2023, un peu plus de 120 personnes ont été tuées, dont les deux tiers sont des insurgés.