
Israël a libéré jeudi 596 prisonniers palestiniens dans le cadre du septième échange prévu par l’accord de cessez-le-feu et de libération d’otages avec le Hamas à Gaza. Cette libération a suivi la remise, par le groupe palestinien, des corps de quatre otages israéliens à la Croix-Rouge.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, 37 prisonniers ont été libérés à Ramallah, en Palestine occupée, et cinq à Jérusalem-Est. Un détenu, dans le coma, a été pris en charge par le Croissant-Rouge palestinien et transféré dans un hôpital en Palestine occupée.
D’après Saleh Al-Hams, directeur des soins infirmiers à l’hôpital européen de Gaza à Khan Younès, 456 prisonniers ont été transférés vers la bande de Gaza.
Selon le Hamas, 11 des prisonniers libérés à Gaza purgeaient des peines de perpétuité ou de longue durée et avaient été arrêtés avant le 7 octobre 2023, tandis que les autres avaient été détenus par l’armée israélienne après cette date.
Le mouvement palestinien a également indiqué que 97 prisonniers condamnés à perpétuité ou à de longues peines avaient été expulsés vers l’Égypte.
Amani Sarahneh, de la Société des prisonniers palestiniens, a déclaré à l’agence Anadolu que les autorités israéliennes ont bloqué la libération de 46 femmes et enfants détenus, retardant leur sortie jusqu’à la vérification complète des corps remis par Gaza.
Avec la restitution des quatre corps mercredi soir, le Hamas a complété la libération de 33 Israéliens, dont huit corps, dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, qui doit s’achever ce week-end.
D’après les estimations israéliennes, 59 Israéliens sont encore détenus à Gaza, dont au moins 20 en vie, qui devraient être libérés lors d’une seconde phase du cessez-le-feu, laquelle impliquerait un retrait total des forces israéliennes et l’arrêt définitif de la guerre.
La trêve de six semaines dans l’offensive israélienne, qui a débuté le 19 janvier, a fait plus de 48 300 morts, principalement des femmes et des enfants, et laissé Gaza en ruines.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de son offensive sur l’enclave.