
Le président américain Donald Trump remet des documents au président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d'une réunion dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 mai 2025.
Face aux menaces tarifaires de Donald Trump visant les pays alignés sur les BRICS, le président sud-africain Cyril Ramaphosa conteste la lecture américaine des échanges bilatéraux et privilégie la voie diplomatique, sans renoncer à son appartenance au bloc émergent, ont rapporté des médias africains.
Le chef de l'État sud-africain Cyril Ramaphosa a vivement réagi aux sanctions commerciales américaines, qualifiant de
"vision biaisée et contestable"
l'analyse de Washington sur les relations économiques bilatérales, tout en réaffirmant sa volonté de négocier un partenariat équitable, indique l'Agence de presse africaine (APA).
Le gouvernement de Prétoria a publié un communiqué mardi, critiquant la décision américaine d'imposer des droits de douane de 30% sur les exportations sud-africaines, mesure annoncée lundi par le président Trump et étendue à plusieurs autres nations, précise le même média soulignant que l'Afrique du Sud conteste fermement cette évaluation, avançant ses propres statistiques :
les importations sud-africaines supportent en moyenne 7,6% de tarifs douaniers, avec 56% des marchandises en franchise, tandis que 77% des produits américains entrent sans taxation.
"Prétoria maintiendra son engagement diplomatique pour établir des relations commerciales plus justes et réciproquement avantageuses"
, a déclaré la présidence, saluant l'ouverture de Washington à réviser ces tarifs suite aux négociations en cours.
Les premiers échanges ont eu lieu lors du sommet États-Unis-Afrique du 23 juin à Luanda, où l'Afrique du Sud a présenté un projet d'accord-cadre destiné à apaiser les inquiétudes américaines concernant le supposé déséquilibre commercial et l'absence de réciprocité. Les autorités sud-africaines attendent toujours la communication du
"modèle"
que Washington entend appliquer à l'Afrique subsaharienne, rappelle l'APA.
Le président Ramaphosa a simultanément appelé les négociateurs nationaux et le secteur privé à intensifier la diversification des marchés d'exportation pour consolider la résistance économique face aux turbulences commerciales internationales, note encore le média africain.
Ces tensions s'inscrivent dans le contexte du 17ᵉ sommet des BRICS organisé à Rio de Janeiro, à l'issue duquel Donald Trump a publié sur Truth Social une menace de taxation supplémentaire de 10% contre tout pays adoptant des positions
"hostiles aux États-Unis"
en rejoignant les BRICS.
La Maison Blanche a précisé que cette mesure ne serait déclenchée qu'en cas d'actions concrètes préjudiciables aux intérêts américains, précise l'APA.
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