Lancement à Abidjan d’un projet d’appui aux entreprises agricoles des pays ACP

14:018/04/2023, суббота
MAJ: 9/04/2023, воскресенье
APANEWS
Le ministre ivoirien de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani en présence de ses pairs du Conseil consultatif international du cajou (Cicc). Crédit photo: APA News
Le ministre ivoirien de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani en présence de ses pairs du Conseil consultatif international du cajou (Cicc). Crédit photo: APA News

Ce projet, d’un portefeuille global de près de 37 milliards de Fcfa, vise la compétitivité des chaînes de valeurs agricoles et le développement des capacités opérationnelles des acteurs.

Le projet dénommé ‘’Facilité d’appui aux entreprises pour des chaines de valeur agricole résilientes’’, va concerner l’anacarde, le cacao, le maïs, le bétail (ovins, caprins, bovins) et des chaînes de valeur optionnelles telles que le manioc, le miel, les poulets et les œufs.


Il a été lancé le mercredi 5 avril 2023 au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani qui a présidé la cérémonie en présence de ses pairs du Conseil consultatif international du cajou (Cicc).


Adjoumani Kobenan Kouassi s’est réjoui de la mise en œuvre dudit projet qui a pour but de développer et d’améliorer les capacités opérationnelles des acteurs tout au long des chaînes de valeurs agricoles dans les pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP).

Le projet de "Facilité d’appui aux entreprises pour des chaines de valeur agricole résilientes" devrait permettre de renforcer l’agilité des entités agricoles et leur adaptation face aux fléaux tels que le dérèglement climatique, les crises armées et la pandémie du Covid-19.


Selon le ministre d’Etat,
"ce projet prévoit également d’attirer des financements et des investissements, en particulier vers des pratiques et des chaînes de valeur à faible émission de CO2 et beaucoup plus résilientes aux changements climatiques".

Pour lui, l’enjeu de l’agriculture n’est plus à démontrer, dans la mesure où, en plus d’être le socle de nos vies et pourvoyeuse de nourriture,
ce secteur d’activités constitue le principal moteur du développement économique dans la plupart des pays africains, et ce depuis des décennies.

Il s’est par ailleurs félicité de la mise en œuvre de ce projet piloté par la coopération allemande (GIZ) via MOVE ComCashew et Agribusiness Facillity. Ce programme prévu pour 48 mois, se déroulera du 01 mars 2023 au 28 février 2027.


Zone de couverture du projet


Ce projet couvrira à terme 79 pays ACP dont 9 pays d’Afrique, y compris la Côte d’Ivoire et
"impactera positivement et durablement des filières aussi importantes pour nous que les filières cacao et anacarde",
a relevé le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi.

Il a salué les partenaires financiers, dont l’Union Européenne et la République fédérale d’Allemagne qui ont décidé d’unir leurs efforts pour accompagner les pays bénéficiaires dans la formulation de plusieurs approches de solutions,
en vue de renforcer la résilience de leurs principaux produits agricoles face aux effets néfastes du changement climatique et des autres facteurs qui menacent leur existence.

Son homologue du Cameroun, par ailleurs président sortant du Cicc, Gabriel Mbaroibé a justifié la pertinence du projet par le déficit alimentaire qui se lit dans le secteur agricole au niveau de la majorité des pays africains.


"Malgré le potentiel des pays africains, environ un quart de la nourriture dont nous avons besoin est importée"
, a-t-il regretté, indiquant par ailleurs que la production alimentaire stagne et ne suit pas le rythme de la croissance démographique.

Poursuivant sur les défaillances observées dans le secteur agricole sur le continent, il a fait remarquer que les petites, micro et moyennes entreprises en charge de produire cette nourriture ont une taille de moins de 10 hectares par PME.


"La majorité de ces micro-PME agricoles dans nos pays n’ont pas les connaissances ou les compétences nécessaires pour investir consciemment dans l’intensification de la production en raison d’un manque de qualification pratique et efficace à grande échelle",
a-t-il poursuivi.

Pour lui, il en résulte alors une faible productivité et un dommage sur l’environnement et une adaptation insuffisante aux changements climatiques. Avec pour conséquence une pauvreté généralisée et une faible résilience des terres agricoles, ainsi que le défi permanent de la nutrition et de l’insécurité alimentaire.


Financement du projet


Ce sont ces maux que le projet financé par l’Union européenne, l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP)  et le ministère fédéral allemande de la coopération économique et du développement (BMZ) viendra résoudre sur une période de quatre ans. Il comportera trois volets :
développer les compétences des acteurs pour l’agro-business, faciliter les investissements privés, et favoriser les partages d’expériences entre les Etats.

Selon Dr. Marton Köver, chargé des Affaires de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, les projets de la coopération allemande dans le domaine agricole promeuvent huit différentes chaînes de valeur.
Il s’agit entre autres de la banane plantain, le café, le cajou, le cacao, l’hévéa, les légumes, le manioc et le riz.

D’après Mme Francesca Di Mauro, ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire,
"le budget total est de 56 millions d’euros
(36,7 milliards Fcfa)
et inclut une contribution de l’UE de 43,8 millions d’euros et de l’Allemagne de 12,2 millions d’euros".

"Le projet est mis en œuvre par la GIZ, il a commencé en mars 2023 pour une période de quatre ans. De ce montant, la chaîne de valeur de l’anacarde a été priorisée et recevra une contribution de 24,2 millions d’euros
(20 EU+ 4.2 BMZ)
",
a précisé la diplomate.

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