Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des fumées s'élèvent après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe palestinien Hamas.
L’Arabie saoudite a condamné vendredi une frappe aérienne israélienne ayant visé une installation liée au royaume à Rafah, dans le sud de Gaza, dénonçant l’escalade militaire continue d’Israël dans les territoires palestiniens occupés.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré que
“les forces d’occupation israéliennes ont ciblé et détruit un entrepôt appartenant au Centre saoudien pour la culture et le patrimoine dans la zone de Morag à Rafah”
.
Cet entrepôt contenait des fournitures médicales destinées aux patients et aux blessés de Gaza.
Le ministère a également condamné
“l’intensification des attaques israéliennes, notamment le ciblage des civils et des abris”
. Il a fait référence à l’attaque contre l’école Dar Al-Arqam, dans le nord-est de Gaza, qui abritait des personnes déplacées et où des dizaines de Palestiniens ont été tués.
Les services de la défense civile palestinienne ont confirmé jeudi que 31 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, avaient péri dans cette attaque contre l’école. Six personnes sont toujours portées disparues et plusieurs autres ont été blessées.
Riyad a critiqué l’inaction de la communauté internationale face à
“la violence et la destruction perpétrées par Israël”
. Le ministère a dénoncé
“l’absence de mécanismes d’obligation de rendre des comptes, qui encourage Israël à continuer de violer le droit international et humanitaire”.
L’Arabie saoudite a exhorté les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à
“assumer leurs responsabilités et à contribuer à mettre fin aux souffrances du peuple palestinien”.
Selon un rapport publié jeudi par le Bureau central palestinien des statistiques, Israël a tué près de 17 954 enfants à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Parmi eux figurent 274 nouveau-nés, 876 nourrissons de moins d’un an, 17 enfants morts de froid dans des camps de déplacés et 52 décédés de famine et de malnutrition.
Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une intensification des attaques, alors que les efforts se poursuivent pour mettre en œuvre le plan du président américain Donald Trump visant à déplacer les Palestiniens de Gaza.
Depuis octobre 2023, plus de 50 600 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, en majorité des femmes et des enfants.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour génocide en raison de sa conduite dans l’enclave.
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