L’armée israélienne promeut un officier ayant ordonné l’exécution de civils gazaouis, selon Haaretz

La rédaction avec
16:344/06/2025, mercredi
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Un soldat de l'armée israélienne vise son fusil lors d'un raid au cœur de la ville palestinienne de Naplouse, en Palestine occupée, le 27 mai 2025.
Crédit Photo : Jaafar ASHTIYEH / AFP
Un soldat de l'armée israélienne vise son fusil lors d'un raid au cœur de la ville palestinienne de Naplouse, en Palestine occupée, le 27 mai 2025.

Selon les médias israéliens, l’armée a promu un officier de réserve impliqué dans une affaire controversée où il aurait ordonné à ses soldats d’ouvrir le feu sur des civils palestiniens non armés qui agitaient des drapeaux blancs dans le centre de Gaza l’an dernier.

D’après le journal Haaretz, cet officier, dont l’identité n’a pas été révélée, a été nommé commandant de bataillon, en dépit de témoignages de soldats affirmant qu’il leur avait demandé de viser intentionnellement des civils dans le corridor de Netzarim, une zone stratégique reliant le nord et le sud de Gaza.


L’affaire avait été révélée au grand public lorsque l’armée israélienne s’est retirée de cette zone le 27 janvier, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu temporaire conclu avec le Hamas. Ce retrait avait permis à plus d’un demi-million de Palestiniens déplacés de regagner la zone à pied par la route côtière Al-Rashid, tandis que les véhicules circulaient par la route Salah al-Din.


Lors de cet épisode, un officier israélien aurait ordonné l’exécution de deux Palestiniens tentant de traverser la zone. Malgré la publication de ces faits par Haaretz il y a plusieurs mois, l’armée israélienne n’a ni ouvert d’enquête officielle, ni interrogé l’officier concerné.

Le bataillon qu’il doit désormais diriger est une unité d’infanterie engagée dans les opérations terrestres à Gaza.


L’armée israélienne n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur les révélations du journal.


Depuis octobre 2023, Israël mène une offensive militaire massive à Gaza, ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu. Cette campagne aurait fait plus de 54 600 morts palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.


Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison des attaques ciblant massivement des civils dans l’enclave palestinienne.


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