Le Hamas appelle les États arabes et musulmans à boycotter Israël après l’attaque de Doha

La rédaction avec
11:2815/09/2025, Pazartesi
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Cette photo fournie par le ministère des Affaires étrangères du Qatar montre le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, présidant une réunion préparatoire à Doha le 14 septembre 2025, avant un sommet arabo-islamique.
Crédit Photo : MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU QATAR / AFP
Cette photo fournie par le ministère des Affaires étrangères du Qatar montre le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, présidant une réunion préparatoire à Doha le 14 septembre 2025, avant un sommet arabo-islamique.

Le Hamas a dénoncé dimanche le raid israélien à Doha, qualifié de “tentative délibérée” d’assassiner sa délégation de négociateurs et de “violation grave” de la souveraineté du Qatar. Le mouvement a appelé les pays arabes et musulmans à imposer un boycott politique et économique contre Israël.

Dans un message adressé aux ministres arabes et musulmans des Affaires étrangères, ainsi qu’aux Nations unies et à d’autres instances internationales, le Hamas a accusé le gouvernement de Benjamin Netanyahu de saboter les efforts de médiation et d’entraver les discussions sur un cessez-le-feu.


Selon le mouvement, l’attaque a eu lieu au lendemain d’une rencontre entre sa délégation, conduite par Khalil al-Hayya, et le Premier ministre qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, qui leur avait soumis une nouvelle proposition de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers.


Alors que l’équipe examinait l’offre le 9 septembre, l’aviation israélienne a bombardé la maison d’al-Hayya, tuant son fils Humam, son chef de cabinet Jihad Lubad, trois assistants et un garde de sécurité qatari. Plusieurs proches ont été blessés, mais les négociateurs ont survécu.


Le Hamas estime que cette frappe vise à “torpiller la médiation” et s’inscrit dans un schéma israélien marqué par le non-respect des accords et des assassinats ciblés. Il a rappelé l’échec de l’accord du 17 janvier et l’assassinat à Téhéran de son chef Ismail Haniyeh, malgré son acceptation à l’époque d’une initiative de médiation.


Le mouvement a exhorté les pays arabes, musulmans et la communauté internationale à accroître la pression sur Israël pour mettre fin à la guerre, l’isoler diplomatiquement et économiquement, et traduire ses dirigeants devant la justice internationale pour génocide et crimes de guerre.

Il a réaffirmé être un mouvement de libération nationale visant l’indépendance palestinienne avec Jérusalem comme capitale, et rejeté l’idée que sa direction élue puisse être considérée comme une cible militaire.


Dimanche, les ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques se sont réunis à Doha en amont d’un sommet d’urgence prévu lundi, qui devrait également examiner la création d’une force militaire arabe conjointe, une initiative proposée pour la première fois par l’Égypte il y a près de dix ans.


Ce sommet se tient après le raid israélien de mardi contre un complexe résidentiel à Doha, qui a coûté la vie à cinq membres du Hamas alors que le groupe étudiait une proposition américaine visant à mettre fin à la guerre de Gaza, où près de 65 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023.


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