
La communauté musulmane de Londres exprime une vive inquiétude après une série d'attaques islamophobes survenues le mois dernier, au cours desquelles des mosquées, des centres communautaires et une école ont été vandalisés avec des graffitis anti-musulmans.
À l'approche du mois sacré du Ramadan, les responsables communautaires appellent à un renforcement des mesures de sécurité afin de protéger les fidèles et les institutions religieuses contre de nouvelles attaques.
Parmi les institutions ciblées figure la mosquée Leyton Jamia Masjid, située à l'est de Londres, dans le quartier de Waltham Forest.
Le 23 janvier, des individus non identifiés ont inscrit l'expression "Stop Islam" sur les fenêtres de la mosquée, un acte qui a renforcé les craintes de la communauté musulmane locale.
Shabir Hussain, président de la mosquée, a raconté le moment où l'attaque a été découverte.
Les autorités ont réagi rapidement en envoyant, le jour même, des agents municipaux pour nettoyer les inscriptions, a-t-il ajouté.
La police a récupéré les images de vidéosurveillance de la mosquée et a dépêché un inspecteur spécialisé dans les affaires religieuses pour évaluer la situation. Hussain a souligné que, malgré cet acte haineux, la population locale reste largement solidaire des musulmans de Leyton.
La récente série d'attaques contre des mosquées et des institutions islamiques a intensifié les craintes liées à l'islamophobie au Royaume-Uni.
Selon cette enquête, un musulman sur quatre a déclaré avoir été victime d'un crime islamophobe après les émeutes d'extrême droite de l'été dernier au Royaume-Uni.
À l'approche du Ramadan, Shabir Hussain exhorte les autorités à renforcer les mesures de sécurité pour assurer la protection des fidèles.
S'il reconnaît que la présence permanente de policiers devant la mosquée n'est pas une solution idéale, il souligne néanmoins que la communauté apprécierait que des agents surveillent les lieux pendant les heures de prière les plus fréquentées.
Hussain a également rappelé qu'un incident similaire s'était déjà produit par le passé, mais que la mosquée a toujours prôné une réponse pacifique.
Manzoor Hussain, responsable de l'éducation des enfants au sein de la mosquée, a quant à lui raconté les événements du 23 janvier.
Un policier a été le premier à remarquer les graffitis et a immédiatement alerté la direction de la mosquée, a-t-il expliqué.
Les récents actes de vandalisme ont laissé planer une crainte au sein de la communauté, certains redoutant qu'il ne s'agisse d'un avertissement annonçant de nouvelles attaques.