L’ONU alerte sur une "crise humanitaire effroyable" au Soudan, alors que les civils font face à la famine

La rédaction avec
10:0228/10/2025, Salı
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Des habitants soudanais se rassemblent pour recevoir des repas gratuits à Al Fasher, une ville assiégée depuis plus d'un an par les Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire soudanaise, dans la région du Darfour, le 11 août 2025.
Crédit Photo : STR / AFP
Des habitants soudanais se rassemblent pour recevoir des repas gratuits à Al Fasher, une ville assiégée depuis plus d'un an par les Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire soudanaise, dans la région du Darfour, le 11 août 2025.

​​​​​​​Les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme lundi au sujet d’une "crise humanitaire effroyable" qui s’aggrave à El-Fasher, capitale du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan, où des civils en fuite sont confrontés à la famine et à des demandes de rançon.

"Nous savons que les civils qui fuient El-Fasher sont souvent retenus contre des rançons le long de la route, dont certaines portions sont contrôlées par des milices"
, a déclaré Denise Brown, coordinatrice résidente et humanitaire de l’ONU au Soudan, lors d’un point de presse en ligne. Elle a ajouté que
"des adultes comme des enfants sont déshydratés, malnutris, parfois blessés, et tous profondément traumatisés"
.

Elle rappelle par ailleurs que la ville est assiégée depuis plus de 500 jours, empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire vers les civils piégés à l’intérieur.


"Le blocage de l’aide militaire et alimentaire équivaut à utiliser la famine comme une arme de guerre"
, a-t-elle pointé.

"Plus de 128 travailleurs humanitaires tués"


Brown a également rappelé l’appel renouvelé des Nations unies aux Forces de soutien rapide (RSF) afin de garantir un passage sûr aux civils au milieu des combats qui s’intensifient.


"Nous avons besoin de ces garanties de passage sécurisé"
, a-t-elle insisté, précisant que
"plus de 128 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le début du conflit en avril 2023"
.

Elle a estimé qu’entre 120 000 et 400 000 personnes restent piégées à El-Fasher, tandis qu’environ 600 000 civils déplacés ont fui vers Tawila.


La responsable onusienne a indiqué que
"42 camions remplis de produits humanitaires essentiels, nourriture, médicaments, kits d’hygiène et abris sont prêts à partir depuis juillet"
, mais que leur accès reste bloqué.

"Il est crucial que chacun comprenne que la réponse humanitaire ne constitue pas une solution à cette situation"
, a souligné Brown.

Nous faisons notre part pour protéger les civils, mais une solution pacifique doit absolument être trouvée.

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