ONU: Près de 88% de la bande de Gaza sont sous ordres de déplacement ou dans des zones militarisées israéliennes

La rédaction avec
11:0222/07/2025, Salı
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Les troupes israéliennes occupent une position près de la frontière avec la bande de Gaza, le 21 juillet 2025.
Crédit Photo : Jack GUEZ / AFP
Les troupes israéliennes occupent une position près de la frontière avec la bande de Gaza, le 21 juillet 2025.

Les Nations unies ont indiqué lundi que 87,7 % du territoire de la bande de Gaza est désormais constitué de zones militarisées israéliennes, soumises à des ordres d’évacuation ou concernées par ces deux situations à la fois.

Citant les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré lors d’un point de presse que
“87,7 % de Gaza se trouvent sous ordre de déplacement ou dans des zones de déplacement, forçant environ 2,1 millions de personnes à se regrouper dans des secteurs fragmentés où les services de base sont quasiment inexistants”.

Il a précisé que plus de 1,3 million de Gazaouis ont aujourd’hui un besoin urgent d’abris et de biens essentiels.

Dujarric a qualifié la situation humanitaire de “dramatique”, soulignant qu’aucune livraison de matériel pour les abris n’a pu entrer dans l’enclave depuis plus de quatre mois. Il a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la crise du carburant:
“Les quantités limitées récemment autorisées à entrer à Gaza restent très insuffisantes”
, a-t-il dit, précisant que l’ONU concentre l’usage de ce carburant sur “les opérations humanitaires les plus urgentes”.

Le porte-parole a par ailleurs fait état de “rapports profondément inquiétants” faisant mention de personnes gravement malnutries arrivant dans un état critique dans les hôpitaux. “
Le ministère de la Santé a signalé qu’au moins une douzaine de personnes, dont des enfants, sont mortes de faim au cours des dernières 24 heures”
, a-t-il ajouté, qualifiant la situation de “quasi impossible” sur le terrain.

Depuis octobre 2023, 86 personnes, dont 76 enfants, ont succombé à la faim et à la déshydratation, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le bureau des médias du gouvernement local a averti que l’enclave est “au bord d’une hécatombe”, après plus de 140 jours de blocus presque total.


Toujours selon les autorités locales, près de 59 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués par les attaques israéliennes depuis octobre 2023. Les bombardements ont ravagé la majorité de l’enclave, provoqué l’effondrement du système de santé et créé des conditions proches de la famine.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.


Par ailleurs, Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ).


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