25 pays, ainsi que l'UE, condamnent "le massacre inhumain" de civils dans la Bande de Gaza

La rédaction avec
09:4822/07/2025, Salı
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Des employés palestiniens de la morgue placent un corps dans un véhicule à l'extérieur de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 26 juin 2025.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des employés palestiniens de la morgue placent un corps dans un véhicule à l'extérieur de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 26 juin 2025.

Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, l’Australie, le Japon et plusieurs membres de l’Union européenne, ont dénoncé lundi le “massacre inhumain” de civils à Gaza perpétré par Israël, appelant à une cessation immédiate des hostilités dans l’enclave palestinienne assiégée.

Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères de ces pays, accompagnés de la commissaire européenne à la gestion des crises et à l’égalité, Hadja Lahbib, ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’aggravation dramatique de la situation humanitaire. Selon eux, la souffrance des civils de Gaza a atteint un niveau insoutenable.


Ils critiquent sévèrement le mode de distribution de l’aide humanitaire mis en place par le gouvernement israélien, le qualifiant de dangereux, déstabilisateur et humiliant pour la population, qu’il prive de sa dignité fondamentale.


“Nous dénonçons la livraison parcimonieuse de l’aide et le massacre inhumain de civils, y compris d’enfants, cherchant simplement à se procurer de l’eau et de la nourriture”
, souligne la déclaration.

Le texte qualifie de “tragique” la mort de plus de 800 Palestiniens tués alors qu’ils tentaient d’obtenir de l’aide depuis le lancement, fin mai, de l’opération de la controversée “Fondation humanitaire de Gaza”. Le refus persistant d’Israël de permettre un accès humanitaire complet et vital est jugé “inacceptable”.

Les signataires appellent Israël à respecter pleinement ses obligations au regard du droit international humanitaire.


La déclaration, soutenue par les chefs de la diplomatie de pays comme l’Australie, le Canada, la France, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Suisse, ainsi que d’autres États européens et alliés, condamne également la détention d’otages par le Hamas. Ils demandent leur libération immédiate et sans condition. Parmi environ 250 Israéliens enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, une vingtaine seraient encore en vie.


Les signataires pressent également le gouvernement israélien de lever sans délai les restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire, et d’autoriser les Nations unies ainsi que les ONG à opérer en toute sécurité et efficacité.


Ils rappellent à toutes les parties leur devoir de protéger les civils et de respecter pleinement le droit international humanitaire. Le projet israélien de transférer des Palestiniens vers une prétendue “ville humanitaire” est fermement rejeté, étant considéré comme une violation flagrante du droit international.


“Le déplacement forcé et permanent de populations constitue une infraction au droit humanitaire. Nous rejetons toute tentative de modification démographique ou territoriale dans les territoires palestiniens occupés”
, affirme le texte.

Enfin, les pays signataires réaffirment leur plein soutien aux efforts de médiation entrepris par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte en vue d’un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et durable.


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